Le procès du PDG du Dauphiné Libéré pour violences conjugales renvoyé en avril

Au mois de mars, les gendarmes avaient trouvé Christophe Tostain "fortement alcoolisé et violent".
Au mois de mars, les gendarmes avaient trouvé Christophe Tostain "fortement alcoolisé et violent". © GUILLAUME SOUVANT / POOL / AFP
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avec AFP
Le procès avait déjà été renvoyé une première fois fin mai. Le 4 mars, la compagne de Christophe Tostain s'était présentée à la brigade de gendarmerie de Tassin en disant qu'elle "avait été frappée par son concubin".

Le procès du PDG du quotidien régional Le Dauphiné Libéré, Christophe Tostain, poursuivi pour violence sur conjoint et outrage, a de nouveau été renvoyé, au 8 avril, par le tribunal correctionnel de Lyon. Le procès a été reporté à la demande du prévenu, en raison d'une indisponibilité professionnelle, a indiqué à l'AFP son avocat, Me Yves Sauvayre. Il avait déjà été renvoyé fin mai, là aussi sur demande de la défense, en raison d'une réception tardive du dossier.

"C'est parfaitement incorrect." "Lors de la dernière audience, MOnsieur Tostain n'était déjà pas présent. Il savait pertinemment que la date de renvoi qu'il proposait ne pouvait pas convenir (puisque se tient tous les premiers lundis du mois un Conseil d'administration au Dauphiné Libéré, ndlr). C'est parfaitement incorrect", a déclaré le procureur Pierre Lauzeral.

Deux gendarmes, parties civiles au dossier, "se sont déplacés à deux reprises pour rien. Ni eux, ni moi n'avons été prévenus", a-t-il ajouté, en demandant le maintien du contrôle judiciaire de Christophe Tostain qui lui interdit notamment "de rentrer en contact avec la victime".

Tostain s'est déjà dit "confiant" sur l'issue de l'affaire. Le 4 mars, la compagne de Christophe Tostain s'était présentée à la brigade de gendarmerie de Tassin (métropole de Lyon) en disant qu'elle "avait été frappée par son concubin". Au domicile du couple, les gendarmes avaient trouvé Christophe Tostain "fortement alcoolisé et violent".

En faisant valoir sa qualité professionnelle, ce dernier les avait "insultés, photographiés et menacés de les faire muter", a rappelé la juge lors de la précédente audience. Le dirigeant du journal avait été placé en garde à vue. Les syndicats du quotidien s'étaient dits "extrêmement choqués" par une affaire qui "ternissait", selon eux, l'image du quotidien régional. De son coté, Christophe Tostain s'était dit "confiant" sur l'issue de cette affaire, "strictement privée".