Le plus grand squat de France évacué

L'évacuation du squat de Pacé, où vivaient près de 250 personnes près de Rennes, a eu lieu mardi matin près de Rennes.
L'évacuation du squat de Pacé, où vivaient près de 250 personnes près de Rennes, a eu lieu mardi matin près de Rennes. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Les associations de défense des migrants crient au "scandale" après l'opération à Rennes.

Ils occupaient depuis plusieurs mois une ancienne maison de retraite près de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Environ 250 migrants, dont soixante enfants ont été évacués mardi matin dans le calme par les forces de l'ordre à Pacé. Ces familles, qui se sont retrouvées avec poussettes et bagages dans la rue et sous la pluie avec leurs enfants, étaient expulsables sur décision de justice depuis le 15 novembre.

Le plus grand squat de migrants en France

Originaires d'Arménie, de Georgie, d'Albanie, de Roumanie, de Tchétchénie ou d'Afrique noire, ces demandeurs d'asile, qui vivaient dans le plus grand squat de migrants connu en France, n'ont pu emporter que quelques sacs d'habits et de vivres.

Ils ont été invités à aller à la préfecture pour connaître l'adresse où ils seront relogés, à Rennes ou dans le département. Selon la préfecture, une solution sera proposée à chaque famille.

Le journal Ouest-France a pu tourner quelques images de cette évacuation :

Evacuation d'un squat de migrants à Pacépar OuestFranceFR

"Un vrai scandale", selon le DAL

Des associations de défense des migrants et des sans logis ont vivement protesté contre cette évacuation. "C'est un vrai scandale, la plupart vont se retrouver dans des communes éloignées de Rennes et on va ainsi les priver de tout, de l'accès aux soins, aux aides alimentaires et aux cours de français", s'est ainsi insurgé Yannick Cotin, du DAL (Droit au Logement), présent sur les lieux avec plusieurs dizaines de militants associatifs.

Les migrants avaient occupé, avec le soutien du DAL, cette maison de retraite désaffectée de Pacé, à quelques kilomètres de Rennes, en mai 2012. La plupart de leurs enfants sont scolarisés dans des établissements rennais.