Le meurtrier du gendarme Ambrosse jugé

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Le nom du capitaine Norbert Ambrosse reste lié à l’affaire de l’incendie des paillotes en Corse.

La cour d’assises du Rhône juge, à partir de lundi, quatre hommes pour le meurtre en 2007, près de Lyon, de Norbert Ambrosse, tué en opération. Le nom de ce gendarme de 38 ans avait fait à la Une des journaux une décennie plus tôt, en Corse : il était alors le capitaine qui avait mis le feu à la paillotte Chez Francis.

Le 23 juin 2007, en poste dans le Rhône, Norbert Ambrosse commande une opération pour neutraliser des cambrioleurs lourdement armés à Saint-Andéol-le-Château, près de Lyon. Il est abattu à bout portant par l’un des malfaiteurs. Nicolas Sarkozy assistera en personne aux obsèques de ce gendarme prometteur à la carrière marquée par l’affaire des paillotes.

Dans la nuit du 19 au 20 avril 1999, Norbert Ambrosse, envoyé en Corse après l’assassinat du préfet Erignac, est à la tête du groupe de peloton de sécurité envoyé sur une plage de Cala d’Orzo au sud du golfe d'Ajaccio. Dans l’incendie de la paillotte, qui deviendra une affaire d’Etat, Norbert Ambrosse est blessé aux mains et au visage. Il sera condamné à six mois de prison ferme.

L’opération anti-paillotte illégale a tourné au fiasco :

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Mais Norbert Ambrosse n’a fait qu’appliquer les ordres de ses supérieurs, le colonel Mazière et le préfet Bonnet. La carrière de ce gendarme ne s’arrête pas là à l’affaire des paillottes et il est même promu commandant quelques années plus tard. "Il était jeune au sein de la gendarmerie, il a obéi un ordre", insiste Me Jean Reinhart, l’avocat de la veuve de Norbert Ambrosse, interviewé sur Europe 1.

Le procès du meurtrier présumé du gendarme Ambrosse doit durer jusqu’à vendredi. Le tireur présumé, qui est aujourd’hui diminué après avoir été victime d’un accident cérébral, risque la réclusion criminelle à perpétuité. Ses trois complices sont des militants d’extrême-droite, précise Le Progrès.