Le Havre : saisie record de cocaïne de plus d'1,3 tonne

(Photo d'illustration.)
(Photo d'illustration.) © ERIKA SANTELICES / AFP
  • Copié
avec AFP
Huit trafiquants présumés ont été mis en examen, et six d'entre eux placés en détention. 

Une saisie record de cocaïne effectuée en juillet dans le port du Havre, s'élevant au total à 1,3 tonne, a abouti à la mise en examen de huit trafiquants présumés et au placement en détention de six d'entre eux. La saisie totale - la plus grosse opérée au Havre - concerne deux affaires, traitées de façon séparée, et a donné lieu à quatre opérations. 

La drogue se trouvait à bord d'un navire en provenance de Santos, au Brésil, et avait été dissimulée dans plusieurs conteneurs, selon la technique classique du "rip-off". Des sacs de sport étaient placés au dernier moment dans les conteneurs au départ puis récupérés par des complices dans le port de destination, à l'insu de l'expéditeur et du destinataire.

Une autre enquête séparée. Dans le cadre de l'affaire qui est à l'instruction, 278 kg ont été saisis début juillet, 119 kg à la fin du mois et 459 kg samedi dernier quand l'affaire a été rendue publique, a raconté devant la presse le procureur de la République François Gosselin. A ces 856 kg au total, s'ajoutent 470 kg supplémentaires.

"Ce même samedi on a trouvé autre chose (les 470 kg, ndlr) sur le même bateau et dans un autre conteneur, mais c'est une enquête séparée, même s'il y a des points de ressemblance qui nous font penser que ce sont les mêmes hommes qui sont impliqués", a dit le procureur.

Jusqu'à 30 ans de prison. L'affaire à l'instruction a donné lieu au placement en garde à vue de 9 hommes, d'âges divers, tous de la région havraise. L'un d'entre eux a été mis hors de cause. Parmi les huit autres, six ont été placés en détention provisoire et deux, dont un docker, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. 

Parmi les hommes placés en détention, deux avaient déjà été condamnés en 2015 pour des faits similaires. Cette fois, les peines devraient être plus lourdes car les mises en examen concernent un trafic de stupéfiants "en bande organisée", ce qui implique des peines pouvant aller jusqu'à 30 ans, a expliqué François Gosselin.

Des "professionnels". Selon le SRPJ, qui a mené l'enquête depuis février, les hommes interpellés étaient des "professionnels". Les policiers ont saisi des armes de guerre, de l'argent liquide et du matériel de dissimulation. L'enquête se poursuit pour le dossier à l'instruction. Une autre enquête va être ouverte pour la deuxième saisie, effectuée samedi dernier.