Le Floch-Prigent retournera en prison

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L’ancien patron d’Elf, en liberté conditionnelle, n’a pas respecté toutes ses obligations.

Loïk le Floch-Prigent va retrouver la prison sous peu. L’ancien P-DG d’Elf n’a pas respecté toutes les obligations liées à sa condamnation alors qu’il bénéficiait d’une liberté conditionnelle. La Cour de cassation a définitivement confirmé jeudi a confirmé un arrêt de la cour d'appel de Versailles qui révoquait sa libération conditionnelle, en vigueur depuis juin 2005.

La cour d’appel de Versailles avait en fait jugé que Loïk le Floch-Prigent, au cœur de l’affaire d’abus de biens sociaux dite "affaire Elf", avait "manqué à l'obligation d'indemniser la partie civile en proportion de ses facultés contributives". Lors de l'audience devant la Cour de cassation, mercredi, son avocat, Marc Levis, avait argué que cette décision était caduque, son client ayant conclu "une transaction" avec la partie civile. Le ministère public avait tout de même recommandé le rejet du pourvoi.

P-DG de 1989 à 1993 du géant pétrolier français, Loïk Le Floch-Prigent avait été condamné le 12 novembre 2003 à 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende dans le volet principal de l'affaire Elf. Dans le volet Dumas/Deviers-Joncour, la cour d'appel de Paris l'avait condamné à 30 mois d'emprisonnement ferme, le 29 janvier 2003. Enfin, le 25 mai 2007, le tribunal correctionnel l'a une nouvelle fois condamné, cette fois-ci à 15 mois de prison avec sursis et 60.000 euros d'amende. Il a ordonné la confusion de cette peine avec les précédentes.

L’homme d’affaires a effectué 5 mois et demi de détention provisoire en 1996 (juillet-novembre), puis 14 mois entre fin janvier 2003 et avril 2004. Il a alors été libéré pour raisons de santé, à cause d’un psoriasis. Puis en juin 2005, Loïk Le Floch-Prigent avait bénéficié d’une mesure de liberté conditionnelle. Désormais révoquée.