Le "faux président" Gilbert Chikli incarcéré à son arrivée en France

Recherché par la France, Gilbert Chikli, 51 ans, avait été interpellé le 18 août en Ukraine.
Recherché par la France, Gilbert Chikli, 51 ans, avait été interpellé le 18 août en Ukraine. © AFP
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avec AFP
Condamné en 2015 par la France à sept ans de prison, l'homme de 51 contactait de grandes entreprises en se faisant passer pour le président de société puis pour un espion. 

Gilbert Chikli, qui avait escroqué plusieurs grandes entreprises, a été extradé d'Ukraine et incarcéré jeudi à son arrivée en France ou il a été condamné en 2015 à sept ans de prison pour ses arnaques au "faux président", a indiqué une source proche du dossier. Il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Paris le 20 mai 2015, à sept ans de prison et un million d'euros d'amende en son absence, pour avoir arnaqué des entreprises telles que Accenture, Alstom, HSBC ou la Banque postale, a précisé cette source.

Recherché par la France, Gilbert Chikli, 51 ans, avait été interpellé le 18 août en Ukraine en compagnie d'un autre individu, Franco-Israélien comme lui. Le procureur général ukrainien a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi qu'il avait été extradé vers la France. En 2009, après sa mise en examen en France et plusieurs mois de détention provisoire, Chikli s'était réfugié en Israël et faisait depuis l'objet d'un mandat d'arrêt international. Son avocat avait annoncé fin septembre que son client souhaitait revenir en France pour "purger sa situation pénale".

Admissible à "une peine aménageable". "Il a déjà purgé 14 mois de détention en Israël, qui l'a extradé vers la France, où il a fait 20 mois. Avec les deux mois passés en Ukraine, il a effectué trois ans pleins d'emprisonnement et il est donc admissible à une peine aménageable", avait ajouté Me David-Olivier Kaminski. Gilbert Chikli, dont l'histoire a inspiré un film (Je compte sur vous), est considéré comme le pionnier des arnaques "au faux président". Il contactait de grandes entreprises en se faisant passer pour le président de la société puis pour un agent des services secrets. Très persuasif, il se faisait remettre des sommes importantes en invoquant notamment la lutte contre le blanchiment ou le terrorisme.

Une somme de 52,6 millions d'euros récupérée in extremis. Dans l'affaire pour laquelle il a été condamné, Gilbert Chikli avait réussi à détourner 7,9 millions d'euros. La somme de 52,6 millions, qui avait fait l'objet d'un virement, avait été récupérée in extremis.