Le conducteur qui avait foncé sur la mosquée de Créteil remis en liberté

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À bord de son 4x4, le prévenu avait tenté de percuter des fidèles de la mosquée de Créteil en juin dernier. © BENJAMIN CREMEL / AFP
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avec AFP , modifié à
Il ne doit pas s'approcher à moins d'un kilomètre de la mosquée de Créteil et se faire soigner et pointer régulièrement dans un commissariat.

L'homme qui avait tenté de foncer avec sa voiture fin juin sur des fidèles de la mosquée de Créteil est sorti de l'hôpital psychiatrique et a été mis en examen.

Hospitalisé deux fois pour schizophrénie en 2006 et 2007. Cet Arménien de 43 ans, dont la garde à vue avait dû être interrompue pour qu'il soit interné d'office, "est sorti de l'hôpital et a été placé sous contrôle judiciaire", a expliqué le ministère public, confirmant une information du journal Le Parisien. L'homme, qui réside depuis 12 ans en France et a déjà été hospitalisé deux fois pour schizophrénie en 2006 et 2007, devra se soumettre à plusieurs obligations : rester sur le territoire français, ne pas s'approcher à moins d'un kilomètre de la mosquée de Créteil, se faire soigner et pointer régulièrement dans un commissariat.

"La volonté de donner la mort n'apparaît pas dans le dossier". Il a été mis en examen vendredi pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "dégradation volontaire du bien d'autrui", a précisé le parquet. La qualification de "tentative de meurtre en raison de l'appartenance à une religion", initialement requise par le parquet, n'a pas été retenue à son encontre. Tout comme celle de "tentative d'assassinat" à "caractère terroriste", que réclamait l'Union des associations musulmanes de Créteil, qui gère la mosquée. "Le juge d'instruction a estimé que la volonté de donner la mort n'apparaît pas dans le dossier", a expliqué le ministère public.

À bord de son 4x4, le prévenu avait percuté fin juin les barrières et traversé le terre-plein grillagé protégeant la mosquée, avant de tamponner les voitures de fidèles au sortir de la prière. Rapidement arrêté, il avait tenu des "propos confus en référence aux attentats" djihadistes qui ont touché la France depuis 2015.