Affaire Bygmalion : le bureau de Copé perquisitionné à l'Assemblée

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avec Reuters , modifié à
La perquisition s'est effectuée en présence du député UMP, les magistrats ayant demandé une heure auparavant d'accéder aux locaux.

Les investigations dans le cadre de l'affaire Bygmalion se poursuivent. Le bureau de Jean-François Copé à l'Assemblée nationale a été perquisitionné dans le cadre de l'affaire Bygmalion, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. Dans cette affaire, l'ancien président de l'UMP est suspecté d'avoir favorisé l'agence de communication Bygmalion, appartenant à deux de ses proches et anciens collaborateurs, pour financer la campagne présidentielle de 2012. Des dépenses, pour la campagne de Sarkozy, mais imputées à l'UMP, par l'intermédiaire de fausses facturations.

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La perquisition s'est effectuée en présence du député, les magistrats ayant demandé une heure auparavant d'accéder aux locaux, comme le veut l'usage, a-t-on appris de source parlementaire, confirmant une information de RTL.

Jusqu'ici, Jean-François Copé a toujours dit tout ignorer des difficultés financières de son parti et du rôle de la société Bygmalion dans la campagne de Nicolas Sarkozy. Il a néanmoins été contraint à la démission le 27 mai dernier, en compagnie de toute la direction du parti d'opposition, après un bureau politique houleux.

Des levées d'immunité demandées. Le bureau de l'Assemblée nationale a levé mercredi l'immunité du député UMP Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, que les juges chargés de l'affaire Bygmalion souhaitent entendre.

Les magistrats ont demandé également la levée de l'immunité du député européen UMP Jérôme Lavrilleux. Jérôme Lavrilleux, ancien bras droit de Jean-François Copé à la tête de l'UMP et directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a été entendu en garde à vue en juin dernier, avant que son mandat ne prenne effet. La procédure de levée d'immunité le concernant est en cours au Parlement européen.

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L'UMP possible victime. Trois anciens cadres de l'UMP et quatre anciens cadres de la société Bygmalion ont été mis en examen dans ce dossier. Après s'être portée partie civile, l'UMP réclame 28 millions d'euros à Bygmalion, jugeant avoir été victime de la société de communication. Une autre enquête, ouverte début octobre par le parquet de Paris, concerne le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy pour dépassement de ses comptes de campagne en 2012. Elle est ouverte des chefs d'abus de confiance, complicité et recel de ces délits.