Le bébé rom a finalement été inhumé à Wissous

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Chloé Pilorget-Rezzouk avec Sébastien Guyot et AFP , modifié à
Après deux jours de polémique, la petite Maria Francesca a été enterrée lundi après-midi à Wissous, dans l'Essonne, une commune voisine de Champlan.  

Obsèques. Les funérailles du bébé rom, décédé à deux mois et demi de la mort subite du nourrisson, dans la nuit du 25 au 26 décembre, se sont déroulées lundi après-midi, vers 13 heures, à Wissous dans l’Essonne, une commune située à 7 kilomètres de Champlan. La mairie de Champlan (Essonne), où vivaient la petite Maria Francesca et sa famille, avait en effet refusé qu’elle soit inhumée au cimetière municipal, suscitant une vive polémique. 

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Cercueil blanc. Le petit cercueil blanc du bébé rom, devenu en deux jours un symbole des discriminations, a été mis en terre en présence d’une centaine de personnes. Parmi elles, des Roms, des associatifs et des élus, dont le maire UMP de la commune, Richard Trinquier et le président PS du Conseil général de l'Essonne, Jérôme Guedj, qui a déclaré ne pas "ne pas se reconnaître" dans "la décision malheureuse" de Christian Leclerc, le maire divers droite de Champlan.

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A genoux. Deux heures auparavant, une cérémonie religieuse avait été organisée durant une heure, à l'église Saint-Paul de Massy. Couverte d’un voile blanc sur la tête, la mère du bébé est arrivée éplorée, soutenue par ses proches. Selon Le Parisien, les parents de la petite fille se sont agenouillés pour remercier le maire, Richard Trinquier, d’avoir accepté que leur enfant puisse être inhumée dans le cimetière municipal de la commune de Wissous. Un geste naturel pour l'élu qui a déclaré à Europe 1 : "Tout le monde a droit à une sépulture humaine humaine. Le problème des Roms est un problème social qui est un problème humain avant tout. Ce sont des hommes qui sont un petit peu des échoués de notre société européenne et il faut qu'on s'en occupe autrement que de les balader d'un endroit à un autre."

Une "erreur de compréhension ". Christian Leclerc, le maire de Champlan, s’est défendu quant à lui, dimanche, après 24 heures de silence : "A aucun moment je ne me suis opposé à cette inhumation". Il a évoqué "une erreur de compréhension dans la chaîne de décisions" et s’est dit "laminé" par cette affaire. L’édile a envoyé un message de condoléances et d'excuses à la famille, via un communiqué dimanche soir, dans lequel il disait même souhaiter que l'inhumation de la petite fille puisse avoir lieu à Champlan, proposition rejetée par la famille.

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