Le bâtonnier d'Ajaccio transféré au pôle antiterroriste de Paris

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avec Guillaume Biet et AFP
Dominique Ferrari et trois autres personnes sont inquiétés dans le cadre d'une enquête sur des attentats à la roquette contre des gendarmeries en Corse.

Ils sont suspectés d'être liés à la mouvance nationaliste corse. Le bâtonnier du barreau d'Ajaccio, Dominique Ferrari et trois autres personnes sont placés en garde à vue depuis lundi. Ils ont été transférés mercredi au pôle antiterroriste de Paris, où ils sont toujours en garde à vue, selon les informations d'Europe 1. Les quatre suspects sont entendus dans le cadre d'une enquête sur des attentats à la roquette, contre des gendarmeries d'Ajaccio et de Bastia, en décembre 2013. Lundi, une dizaine de personnes au total avaient été interpellées à Ajaccio et dans les environs.

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D'autres personnes interpellées et libérées. Mardi en fin de soirée, l'ex-bâtonnier d'Ajaccio, Me Philippe Gatti, qui était lui aussi en garde à vue depuis lundi, avait été remis en liberté, au terme de 40 heures d'une audition "éprouvante", selon son avocat Camille Romani. Aucune charge n'avait été retenue contre lui. Quatre autres personnes, dont l'épouse de Me Gatti, avaient été également remises en liberté mardi, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elles.

Mouvement de protestation des avocats corses. Le barreau d'Ajaccio a dénoncé la violation du secret de l'enquête et l'atteinte au droit à la présomption d'innocence, déplorant notamment que les médias aient été très rapidement informés de l'arrestation des deux avocats. Les avocats corses ont poursuivi mercredi leur mouvement de protestation en ne participant pas aux audiences pour dénoncer les mesures de privation de liberté infligées à leurs confrères.