Laval : la piste des jeux d'enfants

"Je n'ai pas la conviction que l'on puisse parler d'agression sexuelles graves avérées dans ce dossier", a estimé le procureur de la République de Laval.
"Je n'ai pas la conviction que l'on puisse parler d'agression sexuelles graves avérées dans ce dossier", a estimé le procureur de la République de Laval. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Les soupçons de sévices sexuels commis par des enfants dans une école ne "sont pas avérés".

Le soufflé semble retomber à Laval après les soupçons de sévices à caractères sexuels commis par des élèves d’une école primaire. A ce stade de l'enquête, "je n'ai pas la conviction que l'on puisse parler d'agression sexuelles graves avérées dans ce dossier", a annoncé Raphaël Sanesi, le procureur de la République de Laval.

Dans les auditions déjà réalisées, "des termes sont employés, on parle de pipi et de caca" et "ça retrace des comportements d'enfants" qui ne sont pas "alarmants" pour un procureur de la République, a-t-il expliqué.

Une vingtaine d’enfants ont été entendus

L'enquête avait été ouverte en début de semaine à Laval après le signalement par des parents de violences imposées par des enfants de CM2 à des enfants de la maternelle ou à des petits du CP dans la section primaire de l'école Val-de-Bootz. Au cours des derniers jours, une petite vingtaine d'enfants ont été entendus par les enquêteurs.

Les "grands" de CM2 mis en cause lors du signalement des faits par les parents sont en cours d'audition, a expliqué le procureur. "On est dans le monde de l'enfance", a-t-il répété, en n'excluant pas de faire appel à des pédopsychiatres pour mieux comprendre les faits.

Aucune plainte déposée

Les investigations sont menées par des policiers de la brigade des mineurs, formés pour entendre des enfants, a-t-il indiqué. A l'origine, il n'y a pas eu de plainte déposées, mais une alerte lancée par cinq familles, selon le procureur.

De son côté, le recteur de l'académie de Nantes, Gérald Chaix, s'est rendu sur place jeudi après-midi. Il s'agissait "d'"écouter les parents et la communauté éducative" et "rassurer les parents pour leur dire que toute la lumière serait faite", a-t-il indiqué.

La cellule psychologique mise en place à l'école mardi continue de fonctionner mais elle a été réduite jeudi à trois personnes, contre six au début.