Landes : "inversion de corps" après la mort de deux amis

Un tribunal de première instance de la province de Gipuzkoa, au nord de l'Espagne, où avait eu lieu l'accident, a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et le moment de la méprise (photo d'illustration).
Un tribunal de première instance de la province de Gipuzkoa, au nord de l'Espagne, où avait eu lieu l'accident, a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et le moment de la méprise (photo d'illustration). © JORGE GUERRERO / AFP
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avec AFP , modifié à
Les corps de deux amis landais, morts dans un accident de la route en Espagne, ont été inversés. L'un a été rapatrié tandis que l'autre a été incinéré.

La justice a tranché : il y a bien eu "inversion de corps" dans le cas de deux amis landais, décédés début novembre dans un accident de la route en Espagne, et dont l'un avait été incinéré, l'autre rapatrié, après une méprise sur les corps.

"Il y a bien eu inversion." "Le prélèvement ADN sur le corps rapatrié à Dax montre que le corps est bien celui de Guillaume C., il y a bien eu inversion des corps", a déclaré mercredi à l'AFP le procureur de Dax Jean-Luc Puyo, qui avait ouvert une enquête pour atteinte à l'intégrité d'un cadavre.

Dans cette affaire, révélée par le quotidien Sud Ouest, le père de Guillaume avait formellement identifié le corps de son fils de 26 ans au funérarium de Dax, alors que celui-ci était censé avoir été incinéré à Irun, conformément au vœu de la famille. C'est donc le corps de son ami Fabien qui l'aurait été à sa place. L'alerte avait été donnée par un proche de ce dernier pensant venir lui rendre un dernier hommage.

"Ne pas laisser les deux familles dans l'incertitude." Le procureur de Dax avait diligenté l'enquête afin "de ne pas laisser les deux familles dans l'incertitude", et rendant possible une expertise, bien que stricto sensu c'est par une requête à une juridiction civile qu'aurait dû passer la famille pour obtenir une identification, les faits sans caractère d’intentionnalité a priori ne relevant pas d'une infraction pénale.

Sur le plan procédural, le magistrat va désormais "transmettre l'expertise aux autorités judiciaire espagnoles". Un tribunal de première instance de la province de Gipuzkoa, au nord de l'Espagne, où avait eu lieu l'accident près d'Irun, a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et le moment de la méprise, quelque part entre l'intervention sur l'accident, et l'arrivée du cercueil au crématorium espagnol. Avec la confirmation de l'inversion par l'expertise, "toutes les modifications peuvent être faites pour le permis d'inhumer" le corps du jeune homme rapatrié et les familles ont été prévenues aussitôt, a précisé le procureur.