"Laëtitia, on t’aime, où es-tu?"

Les parents adoptifs de Laëtitia lors d'une conférence de presse dimanche.
Les parents adoptifs de Laëtitia lors d'une conférence de presse dimanche. © Maxppp
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avec François Coulon , modifié à
200 personnes se sont rassemblées en l’honneur de la jeune fille, disparue depuis mercredi.

"Laëtitia, on t’aime, où es-tu ?", "Aidez-nous à la retrouver". Des messages de désespoir silencieux, des roses rouges, des photos de la jeune fille sur des cartons brandis par les proches de Laëtitia, portée disparue depuis mercredi. La famille et les amis de la jeune fille de 18 ans, rejoints par des soutiens anonymes, se sont retrouvés lundi, pour une marche silencieuse. En tout, quelque deux cents personnes ont arpenté en silence le pont de Saint-Nazaire.

En tête de cortège, derrière une grande banderole "Familles et proches en colère", la famille d'accueil de Laëtitia, sa sœur jumelle Jessica, leur père biologique Franck, et un oncle paternel. Suivent de nombreux jeunes, notamment ses anciens copains de classe, du lycée de Machecoul, en Loire-Atlantique.

"Il ressortira et il recommencera"

"Je ne ressens que du chagrin et de la colère, elle ne méritait pas ça", lance Orianne, l'une des filles de la famille d'accueil de Laetitia, au micro d'Europe1. Quant au meurtrier présumé de la jeune femme, Orianne répond : "Je préfère ne pas parler de lui parce que ce n'est pas un humain pour moi, ça n'est même pas une bête. Cet homme là, un jour il ressortira et il recommencera".

Le cas de cet homme déjà condamné à de multiples reprises laisse les proches d'autant plus amers : "Comment est-ce que les juges ont pu laisser sortir cet homme en connaissant son passé ? On savait qu'il était dangereux donc on pouvait imaginer qu'il allait recommencer. La preuve !", s'agace la mère de la famille d'accueil de Laetitia. "Qu'il ne sorte plus de prison. Que la perpétuité ait un vrai sens", réclame-t-elle.

Le viol n'est plus retenu

Et pour les proches, l’attente est insupportable. Le principal suspect, Tony Meilhon, a été interpellé jeudi, puis mis en examen et incarcéré samedi, tout d'abord pour "enlèvement suivi de la mort" et "viol". Mais finalement, lundi en fin de journée, le parquet de Nantes a annoncé que le fait de viol n'était plus retenu car les charges sont "insuffisantes à ce stade de la procédure". Il appartiendra au juge d'instruction de compléter ou non, en fonction de l’évolution de l’enquête, les termes de la mise en examen», a précisé le procureur de Nantes, Xavier Ronsin.

En garde à vue, Tony Meilhon a seulement admis avoir percuté le scooter de Laetitia le soir de sa disparition.

Les recherches pour retrouver le corps de la jeune fille n'ont toujours pas abouti mardi. En attendant, une autre marche silencieuse est prévue samedi prochain. Le but des parents et amis de Laëtitia, ont-ils assuré à Ouest-France, est d’ "attirer l’attention contre un geste ignoble qui peut arriver à tout le monde".