La SNCF a dissimulé des éléments sur Brétigny, selon "Le Figaro"

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avec Reuters , modifié à
Selon "Le Figaro" de lundi, il y a eu bien un défaut dans la maintenance des voies de la gare de Brétigny.

La SNCF a tenté d'atténuer sa responsabilité dans l'accident de train qui a causé la mort de sept personnes en 2013 à Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, en dissimulant des pièces importantes, affirme lundi Le Figaro, qui a eu accès au dossier d'instruction.

Défaut de maintenance confirmé. Ce n'est pas la première fois que l'attitude de la SNCF dans cette affaire est montrée du doigt. Le Canard enchaîné l'avait accusée en janvier, sur la base de comptes-rendus d'écoutes de responsables de l'entreprise demandées par la justice, d'avoir voulu "manipuler l'enquête", notamment en faisant pression sur le personnel interrogé par les enquêteurs.

Les experts ont conclu à un défaut de maintenance des voies, ce que confirme l'écoute citée par Le Figaro, d'un responsable de la maintenance. Selon cet employé, le déraillement de l'Intercités Paris-Limoges aurait pu être évité si l'aiguillage défectueux qui a causé l'accident avait été inspecté en temps voulu. 

Un ordinateur volé, puis retrouvé. Une autre écoute, qui avait aussi été citée par Le Canard enchaîné, révèle qu'une juriste de la SNCF avait recommandé à un responsable de la maintenance à Brétigny de n'apporter aucun document lors de son audition par les enquêteurs. Le même agent dira aux enquêteurs que son ordinateur professionnel a été volé. Or, selon Le Figaro, cet ordinateur a été retrouvé par les policiers dans un local proche de la gare de Brétigny mais vidé d'une partie de son contenu.

Un rapport obtenu trois mois avant sa parution. Le Figaro révèle enfin, sur la base des mêmes rapports d'écoute et du dossier d'instruction, que la SNCF a eu entre les mains le rapport du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) au moins trois mois avant sa parution officielle en janvier 2014. Interrogé par Reuters, un porte-parole de la SNCF a déclaré ne pas avoir "à ce stade" de commentaire à faire sur les informations du Figaro.