La Réunion : deux policiers blessés par un homme "soupçonné de radicalisation"

GIPN, policiers, crédit : BORIS HORVAT / AFP - 1280
Les GIPN était intervenu dans cette opération anti-terroriste (image d'illustration) © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les policiers ont été légèrement blessés, l'un à la main et l'autre au bras, tandis que le suspect a été grièvement touché.

Deux policiers ont été blessés jeudi par un homme "soupçonné de radicalisation", annonce la préfecture de La Réunion. Le suspect aurait également été blessé au cours de cette opération anti-terroriste à Saint-Benoît, précise Le Parisien. La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.

Un échange de tirs. L'homme, soupçonné de faire l'apologie du terrorisme sur Internet, d'après Le Parisien, aurait pris les policiers pour cible avec un fusil de chasse. "L'homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil sur les forces de l'ordre", a rapporté la préfecture, précisant que les policiers avaient "riposté" et "maîtrisé l'assaillant", une homme d'une vingtaine d'années qui "se serait converti assez récemment à l'islam". Dans les échanges de tirs, le suspect aurait été grièvement blessé tandis que les deux policiers auraient de légères blessures l'un à la main, l'autre au bras.

Des armes saisies. De nombreuses armes et divers éléments permettant la confection de cocktails Molotov ont été saisis à son domicile, ont annoncé les ministères de l'Intérieur et des Outre-mer. La mère de ce dernier, présente dans l'appartement, a également été interpellée et placée en garde à vue. 

Un jeune homme discret. Âgé d'une vingtaine d'années, l'agresseur, qui se serait converti assez récemment à l'islam, vivait avec sa mère dans un appartement situé au premier étage d'un immeuble de Saint-Benoît. "C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoire", témoigne une voisine. "On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelques temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça", confie un jeune homme.

Des policiers "en danger sur l'ensemble du territoire national". "Moins de douze heures après la manifestation nationale organisée par Unité SGP POLICE-FO, cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l'ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats", a réagi dans un communiqué le syndicat, qui s'est dit "profondément choqué et en colère après cette nouvelle agression". Le préfet a salué l'engagement des policiers blessés dans un communiqué posté sur Twitter. 

Les forces de l'ordre sont aussi intervenues au même moment dans un autre immeuble de la ville. L'opération s'est déroulée sans heurt. On ignore si elle a donné lieu à une autre interpellation.