La police judiciaire enquête dans les locaux d'Uber à Aubervilliers

La caisse francilienne de l'Urssaf a lancé à l'encontre d'Uber France une procédure de redressement de près de 5 millions d'euros sur une période d'un an et demi.
La caisse francilienne de l'Urssaf a lancé à l'encontre d'Uber France une procédure de redressement de près de 5 millions d'euros sur une période d'un an et demi. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
La police judiciaire a mené mercredi une opération dans des locaux de la société de VTC en Seine-Saint-Denis, avec l'appui des services de l'Urssaf.

La police judiciaire a mené mercredi une opération dans des locaux de la société de VTC Uber à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, avec l'appui des services de l'Urssaf. "Une demi-douzaine d'agents de la police judiciaire" étaient présents mercredi matin au centre d'accueil et de soutien des chauffeurs partenaires d'Uber, a indiqué Helmi Mamlouk, président de l'association Capa-VTC, témoin de la scène.

Sollicitée dans l'après-midi, la direction n'a pas démenti l'information. Dans un premier temps, un porte-parole du groupe avait indiqué qu'une "opération des services de l'Urssaf (était) en cours", sans préciser pour quelles raisons. "Les services de l'Urssaf Ile-de-France ont été requis en appui" d'une opération "pilotée par la préfecture de Police", a indiqué le service chargé de la collecte des cotisations sociales.

Un redressement de près de 5 millions d'euros. La caisse francilienne de l'Urssaf a lancé à l'encontre d'Uber France une procédure de redressement de près de 5 millions d'euros sur une période d'un an et demi (1er janvier 2012 au 30 juin 2013), après avoir constaté que des chauffeurs utilisaient l'application mobile du groupe sans déclarer de revenu. Saisi par Uber, le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Paris a débouté l'Urssaf d'Ile-de-France fin 2016 pour plusieurs vices de forme.

Trois contrôles inopinés. Dans le cadre de cette procédure, l'Urssaf a mené trois contrôles inopinés au siège de la société, à Paris, en avril et juin 2015, ainsi qu'une autre visite, annoncée cette fois, à la même époque. Au cours de l'enquête, les inspecteurs de l'Urssaf ont transmis au parquet un procès-verbal pour "travail illégal". Le jugement du Tass daté du 14 décembre 2016 précisait que, "au jour de l'audience", "aucune poursuite n'a été engagée".