La lettre de Xavier de Ligonnès à sa mère

© MAXPPP
  • Copié
, modifié à
Dans une lettre d’adieu publiée par le JDD, il demande à sa mère et sa sœur de se réconcilier.

Recherché pour l'assassinat de sa famille et malgré une cavale silencieuse, Xavier Dupont de Ligonnès fait à nouveau parler de lui. Une nouvelle lettre datée du 8 avril, soit après le décès des membres de sa famille, est publiée dimanche par Le Journal du Dimanche.

Cette lettre, adressée à sa mère et à sa sœur, est une invitation à se réconcilier en attendant que Xavier de Ligonnès et sa famille ne rentrent de leur prétendu "exil" au Etats-Unis sous la protection des services anti-drogue américain.

"Agnès et les enfants se joignent à moi pour vous dire…"

"Ne vous inquiétez pas outre mesure, tout ira bien et le temps va passer vite. Prenez bien soin l'une de l'autre", écrit le père de famille nantais, avant de poursuivre : "si vous voulez me faire plaisir en attendant notre retour, profitez-en pour vous rabibocher".

"Vous n'avez qu'à mettre de côté tous les aspects annexes, et vous dire que vous aimer toutes le même Jésus", poursuit-il, avant de terminer sa missive d’une manière aussi glaçante que la précédente, en faisant référence à sa famille : "parlez plutôt de famille et de petites choses de la vie courante. Ou de la façon dont vous imaginez notre vie américaine. Je vous embrasse toutes les deux de tout mon cœur, et Agnès et les enfants se joignent à moi pour vous dire que nous vous aimons très fort et que vous allez nous manquer".

Une précédente lettre évoquait une mission américaine

Xavier de Ligonnès annonçait dans une précédente missive le départ subit de la famille pour les Etats-Unis, dans un lieu secret, car il aurait été menacé en raison de ses activités pour les services antidrogues américains. L'auteur de ce courrier y laissait aussi des consignes concrètes aux proches.

Dans le courrier, il est précisé que la famille sera injoignable aux Etats-Unis où elle devait se voir dotée de nouvelles identités, ne laissant pas d'adresse et les enfants ayant "interdiction de Facebook et autres réseaux Internet".

"La version officielle est que nous avons été mutés en Australie pour des raisons professionnelles, sans plus de précisions. Ce serait bien de faire circuler cette fausse info sur les réseaux Facebook et autres", demandait l'auteur qui espèrait que "cette séparation forcée" serait provisoire.