La justice rejette la demande de libération conditionnelle de Patrick Henry

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A.H. , modifié à
La justice a refusé, jeudi en début d'après-midi, la demande de libération conditionnelle de Patrick Henry.

Patrick Henry ne sortira pas de prison. La cour d'appel de Paris a rendu sa décision, jeudi après-midi, sur sa demande de libération conditionnelle. "C'est non ! La cour a infirmé la décision du tribunal d'application des peines" de Melun, qui avait accordé en janvier cette libération conditionnelle à celui qui fut un symbole de la lutte contre la peine de mort, a déclaré Me Carine Delaby-Faure, l'avocate de Patrick Henry. 

L'échec de la réinsertion en 2001. Les juges, après l'échec d'une précédente libération conditionnelle, ont estimé que Patrick Henry n'avait pas montré une volonté sincère de réinsertion, selon les motivations de la décision rapportée par l'avocate. "Je vais me pourvoir en cassation dès aujourd'hui" a prévenu Me Delaby-Faure, très en colère contre une "décision pas courageuse", qui continue à ne considérer en Patrick Henry qu'un "symbole", "sans remettre en question les conditions de sa sortie" de 2001. Libéré en mai 2001, après 25 ans de détention, ce détenu modèle devenu informaticien avait cassé son image après son interpellation en Espagne en 2002 avec 10kg de cannabis, le ramenant en prison jusqu'à aujourd'hui.

Appel du parquet en janvier. En décembre dernier, lors de l'audience sur sa remise en liberté, Patrick Henry avait convaincu les magistrats qu'il avait su tirer les leçons de l'échec de sa réinsertion. Le tribunal lui avait accordé le 7 janvier cette nouvelle libération, soumise à la réussite d'un parcours de probation : permissions de sortie sur trois mois, six mois dans un centre de semi-liberté à Lille puis dix mois sous bracelet électronique, et sept ans de suivi. Le parquet avait fait appel le jour même, jugeant l'accompagnement pas "assez encadrant". "Plus cadrant, c'est la prison", s'était offusquée Me Carine Delaby-Faure, son avocate. Lors de son appel le 25 février dernier, son avocate avait mis en avant le succès, aux dires des médecins de la psychothérapie suivie pendant six ans par Patrick Henry après son retour en prison.