La Défense : l'agresseur mis en examen

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avec AFP
Alexandre doit être présenté à un juge qui décidera de son placement ou non en détention provisoire.

Les soupçons autour de la personnalité d'Alexandre se précisent. L'auteur présumé de l'agression d'un militaire à la Défense le 25 mai a été mis en examen vendredi. Le jeune homme, qui a fêté ses 22 ans jeudi, est poursuivi pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", a annoncé une source proche du dossier. Après deux jours de garde à vue, le parquet de Paris a également requis son placement en détention provisoire. Il appartient à présent au juge des libertés et de la détention (JLD) de décider éventuellement de cette mesure.

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Une "volonté de tuer assez évidente". Alexandre est soupçonné d'être l'homme qui a agressé un militaire samedi dans le centre commercial de la Défense. Ce converti à l'islam, âgé de 22 ans, avait été arrêté mercredi matin dans un grand ensemble de La Verrière, dans les Yveline. Lors d'une conférence de presse mercredi, le procureur de Paris François Molins a évoqué une "volonté de tuer assez évidente" et une "détermination impressionnante", faisant le récit de la préparation minutieuse du jeune homme avant qu'il ne passe à l'acte. "Il n'a pas hésité à porter plusieurs coups", a-t-il souligné.

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Des problèmes avec l'autorité. C'est grâce aux empreintes ADN, retrouvées dans un sac en plastique abandonné à la Défense près du lieu de l'agression, contenant un pull, un couteau et une bouteille de jus d'orange entamée, qu'Alexandre a pu être identifié. Il était en effet enregistré au fichier des empreintes génétiques pour de petits délits commis alors qu'il était mineur, avait indiqué François Molins. Il n'avait pas de casier judiciaire mais plusieurs rappels à la loi. Sa jeunesse était également marquée par des "difficultés récurrentes liées à son refus de l'autorité, notamment de l'autorité parentale".

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Converti mais pas radical. Peu avant sa majorité, Alexandre s'était converti à l'islam. Mais il n'avait jamais expliqué à ses amis pourquoi. "On voyait qu'il s'était converti à l'islam, c'était flagrant puisqu'il portait la djellaba. Mais c'est tout ce qui transpirait de ses convictions", explique Myriam. Alexandre parlait aussi d'un voyage en Palestine qu'il planifiait de faire. Mais même avec la religion, il avait des difficultés à suivre les règles : s'il fréquentait la mosquée, il continuait en effet à boire de l'alcool. "Il parlait plus de ses sorties, de ses rencontres, que de l'islam", confie Khader, l'un de ses amis.