L'enfant retrouvé pendu dans un état "grave"

L'hôpital de la Timone, à Marseille, où a été admis l'enfant.
L'hôpital de la Timone, à Marseille, où a été admis l'enfant. © MAXPPP
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avec Nathalie Chevance , modifié à
Le drame a eu lieu jeudi matin dans une école d'Arles. La thèse de l'accident est privilégiée.

Un garçon de CM2, âgé de 11 ans, a été retrouvé pendu jeudi en fin de matinée par le col de son tee-shirt à un porte-manteau dans un couloir de l'école André-Benoît-Anne-Franck, à Arles. En arrêt cardiaque au moment de la découverte, l'enfant a été héliporté à Marseille.

Vendredi soir, l'écolier se trouvait "dans un état stationnaire, mais toujours aussi grave". L'assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) indiquait que le diagnostic vital restait "fortement engagé".

D'après les informations recueillies par Europe 1, l'élève "turbulent" aurait été exclu de sa classe par son institutrice. Cette dernière, accompagnée d'une collègue, l'aurait retrouvé peu après pendu dans le couloir et lui aurait immédiatement prodigué un massage cardiaque. L'institutrice doit être interrogée dans les heures qui viennent. L'enquête a été confiée au commissariat de police d'Arles.

La thèse accidentelle privilégiée

"On part sur une thèse accidentelle, même s'il existe des éléments troublants", pouvant laisser penser à un suicide, a indiqué le parquet de Tarascon. "S'agit-il d'un jeu qui a mal tourné, d'un accident ou d'un suicide ?", s'est interrogé le vice-procureur de la République de Tarascon, Jacques Robert.

Le garçonnet avait apparemment été reçu par le directeur il y a une semaine parce que ce dernier sentait qu'il n'allait pas bien. Selon le maire d'Arles, l'enfant ne faisait a priori pas l'objet de signalement auprès des services de l'Aide sociale à l'enfance, dépendant du conseil général.

Une cellule psychologique mise en place

D'après le site internet de La Provence, le père et la mère de l'écolier se trouvent au chevet de leur enfant. Une cellule psychologique a été mise en place à destination des enfants, de leurs parents, des enseignants et du personnel de l'école communale. Elle sera maintenue jusque vendredi soir.

Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative. Le président (PS) de la région Paca, Michel Vauzelle, et Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative, qui se trouvaient à Arles à l'occasion d'une journée consacrée au service civique, se sont rendus à l'école dès qu'ils ont appris la nouvelle. "C'est un drame que vit une ville, et il faut penser aux parents", a déclaré Jeannette Bougrab, ajoutant qu'un rapport sur le suicide des jeunes et des enfants était attendu le 3 juin.

"C'est un drame épouvantable, vous imaginez l'immense émotion de tout le monde ici, les enfants pleurent ou sont très impressionnés, leurs parents sont inquiets", a pour sa part affirmé Michel Vauzelle. Dans un communiqué, le maire PCF d'Arles, Hervé Schiavetti, parle d'"asphyxie accidentelle".