L'élan de solidarité pour retrouver Bruno

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et avec Jean-Baptiste Soldaïni , modifié à
L'adolescent trisomique disparu mardi dernier reste introuvable au neuvième jour des recherches.

• L'info. Lundi, Bruno, surnommé Kody, devait fêter son 17eme anniversaire. Mais depuis huit jours, cet adolescent trisomique a disparu du lycée horticole de Ribécourt-Dreslincourt, dans l'Oise. Bruno, de corpulence forte, mesurant 1,70 mètre, aurait toutefois été aperçu à plusieurs reprises depuis sa disparition. "Tout le monde est sur le terrain, tout le monde attend des nouvelles. C'est tout à fait incompréhensible, d'une part qu'il soit parti, et son comportement depuis", a estimé Jean-François Ricordeau le directeur de l'établissement pour qui "cela ne lui ressemble absolument pas". Mercredi, au lendemain de Noël, les recherches pour retrouver l'adolescent se poursuivaient.

• Bruno reste introuvable, sur France 3 Picardie le 23/12/12 :

• Un appel national. "Le 25 décembre, on a un peu plus de mal à contacter les gens. Les interlocuteurs sont moins disponibles", a indiqué le commandant Fumery, de la compagnie départementale de gendarmerie de Compiègne. Les gendarmes continuaient de fouiller la région avec l'aide de chiens et d'un hélicoptère muni d'une caméra thermique. Les équipes de recherches étaient aussi chargées de vérifier les renseignements obtenus grâce à l'appel lancé au niveau national.

• Tout le village mobilisé. Plutôt que d'attendre pendant les recherches des gendarmes, la famille de Bruno et les habitants du village ont décidé d'agir. Le papa de Bruno organise lui-même ses recherches aidé par amis et une cinquantaine de villageois. Dans les boutiques de la région les affiches de gendarmerie avec le signalement du jeune homme côtoient donc des photos déposées par les parents.

Cathy, une maie de la famille, multiplie quant à elle les sorties. "On va régulièrement en forêt parce qu'on a un chien, on ouvre l'œil. Quand on se promène en forêt, on cherche un peu plus, on regarde si le chien renifle un peu partout. Mais jusque là, ce ne sont que des chevreuils, pas de Bruno", commente-t-elle au micro d'Europe 1.

• Où peut être Bruno ? L'adolescent de 17 ans aurait pu prendre un bus ou un train. "C'est techniquement possible, si c'était le cas on aurait peut-être eu plus de renseignements. En revanche, il a pu monter dans la voiture de quelqu'un", a indiqué le commandant Fumery, de la compagnie départementale de gendarmerie de Compiègne.

"Nous sommes passés dans une phase où on fait beaucoup d'exploitation de renseignements, soit des gens qui nous appellent, soit des recherches systématiques comme contacter des chauffeurs de bus", a-t-il ajouté.

• La responsabilité de l'établissement écartée. Mardi dernier, avant de disparaitre vers 15h30, l'adolescent travaillait dans les serres du lycée horticole, dans le cadre d'une activité supervisée par l'Institut médico-professionnel public de la commune (Impro), où il est externe. Il aurait dû rentrer en minibus à la fin de la journée avec ses éducatrices. Le maire de la ville, Jean-Guy Létoffé refuse toutefois de mettre en cause les enseignants du lycée.

"Les portes sont ouvertes, ils sont très attentifs au niveau des gamins mais on ne peut pas être en permanence sur tel ou tel gamin. Le risque zéro n'existe pas. Malheureusement là, il y a eu une fugue. Est-ce qu'il a été tenté de voir la patinoire et de ne plus retrouver son chemin ? Voilà l’hypothèse que l'on a au départ", détaille-t-il au micro d'Europe 1.

• Et si Bruno s'était perdu pendant une fugue ? "On a la confirmation qu'il s'agissait bien d'une fugue les premiers jours", a indiqué le commandant Fumery de la compagnie départementale de gendarmerie de Compiègne. Sans nouveaux éléments, les services de recherche "se contentent de fermer des pistes d'enquête", a-t-il précisé.

Si aucune piste n'est exclue, "la thèse privilégiée est que l'adolescent se serait égaré et, soit se trouverait très affaibli physiquement, compte tenu du nombre de jours qui s'écoulent, soit se cacherait quelque part", a rappelé la procureure de Compiègne, Ulrika Delaunay-Weiss.

>>> En cas de renseignements, la gendarmerie de Ribécourt-Dreslincourt prie de l'aviser au 03.44.75.82.17 ou via le numéro d'urgence 17.