L’homme soupçonné d’être à l’origine de deux fausses alertes à la bombe, à la gare Saint-Lazare à Paris les 30 septembre et 1er octobre, a été jugé mercredi à Paris en comparution immédiate. Deux ans de prison, dont un an ferme, ont été requis à son encontre.
"Il faut qu'on sache que de tels actes, actuellement, ne sont pas anodins", a estimé le procureur, qui a également réclamé son incarcération immédiate.
"J'avais bu", a-t-il reconnu
Cet homme de 53 ans a été interpellé lundi par des policiers de la section antiterroriste de la brigade criminelle, puis placé en garde à vue dans leurs locaux à Paris. Il était alors dans un foyer de Meudon, dans les Hauts-de-Seine, a depuis reconnu les faits et déclaré avoir agi sous l'emprise de l'alcool. "J'avais bu", a-t-il expliqué aux enquêteurs.
Il a notamment téléphoné d'une cabine dans les sous-sols de la gare et a été confondu par des images de vidéosurveillance. Il risque une peine de prison ferme.
Des fausses alertes en hausse
Depuis le début de l'année, 37 alertes à la bombe ou menaces d'attentats ont été enregistrées à Paris, soit en neuf mois presque le niveau de toute l'année 2009 (39). La Tour Eiffel a été ainsi due être évacuée à deux reprises.
La France a décidé dimanche de maintenir au niveau rouge son état d'alerte sur la menace terroriste après une mise en garde américaine sur un risque d'attentats d'Al-Qaïda ou de groupes affiliés en Europe.