"Jungle" de Calais : le centre juridique incendié, un acte "criminel" selon le bâtonnier de Lille

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Le démantèlement d'une partie de la "jungle" avait commencé le 29 février en épargnant le centre juridique. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Si la préfecture parle de cause "indéterminée", le bâtonnier de Lille dénonce un acte "criminel".

Le centre juridique situé dans la partie sud de la "jungle" de Calais, et qui avait été épargné par le démantèlement, a été incendié jeudi. Un acte qualifié de "criminel" par le bâtonnier de Lille tandis que la préfecture évoque une cause "indéterminée".

Pour informer les migrants. "Vers 18 heures jeudi, un incendie d'origine indéterminée a détruit la permanence juridique", a indiqué vendredi la préfecture du Pas-de-Calais. Cette permanence est tenue par des bénévoles et vise selon ses animateurs à "informer les migrants sur leurs droits légaux".

Un témoin "a vu un monsieur jeter quelque chose". Le bâtonnier de Lille Vincent Potié a lui évoqué une piste criminelle. "On a un témoin qui a vu un monsieur s'approcher, jeter quelque chose et partir en courant", a dit Vincent Potié, indiquant qu'il écrirait à la procureur générale de la cour d'appel de Douai pour lui demander d'"ouvrir immédiatement une enquête" afin de retrouver le responsable de cette "horreur". "C'est la privation de l'accès au droit minimum des gens qui ont fui les guerres et les dictatures. Cet acte doit être dénoncé et poursuivi", a déclaré Vincent Potié.

Un lieu épargné par le démantèlement. Le démantèlement de la partie sud de la "jungle" avait débuté le 29 février et s'est achevé le 16 mars. Selon le bâtonnier de Lille, ce centre juridique faisait partie des lieux préservés de la destruction de cette partie du bidonville. Il avait été créé début janvier dans la foulée d'un appel d'intellectuels, dit "appel des 800", publié en octobre 2015 dans Libération.