Jugé pour l'assassinat d'un adolescent, il avoue et tente de se suicider

cour d'assises de Lyon crédit ; capture d'écran Google Street View - 1280
Le jeune homme a tenté de se tailler les veines à la cour d'Assise de Lyon © capture d'écran Google Street View
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avec AFP , modifié à
Après avoir reconnu être l'auteur du meurtre, il a tenté de se tailler les veines.

Un des accusés de l'assassinat au cutter d'un adolescent de 14 ans, en 2013, a tenté de se suicider mardi aux assises du Rhône, après avoir reconnu pour la première fois à l'audience être l'auteur des coups mortels.

Une tentative de suicide après des aveux. Âgé aujourd'hui de 27 ans, Yannis Varaille "a reconnu être l'auteur des coups de cutter. Puis, lors de la pause, il s'est tranché les veines avec une lame de rasoir provenant de la maison d'arrêt", a précisé son avocat Me Michel Jallot. Les gardes ont pu l'arrêter dans son geste avant que l'entaille ne soit trop profonde et ont appelé les secours. Il a pu ensuite rejoindre le banc des accusés "avec un énorme bandage au bras gauche et s'est peu à peu ressaisi", a ajouté Me Jallot.

Trois accusés dans l'affaire Fabian Ristic. Yannis Varaille comparaît depuis lundi devant la cour d'assises du Rhône, à Lyon, avec Anthony Berger, 31 ans, tous deux jugés pour assassinat, et sa soeur Marine Varaille, 22 ans, poursuivie pour complicité. Le 2 mai 2013, ils auraient attiré Fabian Ristic, dit Léo, dans un guet-apens avant de l'égorger au cutter et de le noyer dans le Rhône. Le lendemain, le corps de l'adolescent avait été retrouvé sur les rives du Rhône, à Sablons-sur-Isère (Isère), avec une plaie béante au cou.

Des aveux au deuxième jour du procès. Yannis Varaille et Anthony Berger avaient été interpellés le lendemain, s'accusant réciproquement d'avoir porté les quatre coups de cutter et impliquant aussi Marine Varaille. Il a fallu attendre le deuxième jour du procès, mardi, pour que Yannis Varaille avoue : "Oui, c'est moi qui l'ai tué", a-t-il dit après avoir demandé que ses parents sortent de la salle d'audience. "Sa tentative de suicide est sans doute un problème de décompensation, après avoir gardé tout cela pour lui pendant des années. Mais il est aussi soulagé", a estimé son avocat. Le verdict est attendu vendredi soir.