Jeune fauché par un train en Isère : ouverture d'une information judiciaire

Selon l'avocat de la famille Zerroukhi, il n'y a eu "aucune rébellion, aucune fuite" de la victime.
Selon l'avocat de la famille Zerroukhi, il n'y a eu "aucune rébellion, aucune fuite" de la victime. © Direction centrale de la sécurité publique
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avec AFP , modifié à
Le 23 novembre, le parquet avait indiqué que les premiers éléments recueillis dans le cadre de l'enquête ne mettaient pas en cause les agents municipaux.

Le parquet de Vienne a annoncé mardi l'ouverture d'une information judiciaire pour éclaircir les causes de la mort d'un jeune de 19 ans, fauché par un train après un contrôle de police. "Cette saisine d'un juge d'instruction a pour vocation d'établir de manière précise toutes les circonstances de l'accident et de permettre à la famille d'accéder à l'intégralité de la procédure en se constituant partie civile si elle en émet le souhait", a indiqué le procureur de la République, Jérôme Bourrier, dans un communiqué.

Ce dernier ajoute avoir reçu, lundi, la famille et son avocat pour leur exposer les "éléments objectifs d'ores et déjà rassemblés dans le cadre de l'enquête". Joail Zerroukhi, 19 ans, est décédé le 21 novembre, fauché par un TER près de Vienne après s'être soustrait à un contrôle de la police municipale qui lui reprochait de conduire un quad non immatriculé.

Les agents municipaux hors de cause dans un premier temps. Le 23 novembre lors d'une conférence de presse, le parquet avait indiqué que les premiers éléments et témoignages recueillis dans le cadre de l'enquête ne mettaient pas en cause les agents. "A ce stade et alors que les investigations se poursuivent, rien ne permet d'affirmer que les policiers municipaux soient intervenus directement ou indirectement dans le décès tragique de la victime", avait alors déclaré le vice-procureur de la République à Vienne, François-Xavier Dulin.

Mais selon l'avocat de la famille Zerroukhi, il n'y a eu "aucune rébellion, aucune fuite" de la victime. Une plainte devait être déposée cette semaine pour "arrestation arbitraire", "non-assistance à personne en danger" et "homicide involontaire"; et un recours engagé devant le tribunal administratif contre la commune de Vienne dont les policiers dépendent. L'affaire a entraîné des violences durant plusieurs nuits dans la ville et une commune voisine la semaine dernière, pour lesquelles trois jeunes ont été interpellés.