Boumeddiene soupçonnée d'avoir aidé Coulibaly, selon Falcone

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INTERVIEW E1 - Le directeur général de la police nationale fait le point sur les premiers éléments de l'enquête sur la prise d'otages de la porte de Vincennes.

Au lendemain de la mort de trois terroristes et quatre otages à Paris et en région parisienne, Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale, déclare sur Europe 1 ne pas savoir où se trouve Hayat Boumeddiene. L'épouse d'Amédy Coulibaly, le preneur d'otages de la porte de Vincennes, est activement recherchée par les enquêteurs. "On la soupçonne d'avoir accompagné" le tueur présumé de Montrouge "dans la préparation d'actes terroristes, si elle était avec lui à ce moment-là", a déclaré Jean-Marc Falcone.

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"Coulibaly ne voulait plus rien entendre". Le patron de la police nationale explique ne pas se trouver en mesure de dire si les quatre otages décédés dans l'épicerie casher porte de Vincennes, à Paris, étaient morts avant ou pendant l'assaut de la police. "Nous avons l'heure exacte d'intervention dans le magasin et les examens médico-légaux sont faits par des experts extrêmement pointus pourront déterminer avec précision si ces quatre personnes sont décédées avant ou pendant l'intervention", a déclaré Jean-Marc Falcone.

Jean-Marc Falcone explique que la décision de l'assaut a été prise car "la négociation 'avec Amédy Coulibaly, le preneur d'otages de la porte de Vincennes, ndlr.) est arrivée à un terme. Le choix a été pris d'intervenir dans le magasin parce que Coulibaly ne voulait plus rien entendre et parce qu'un certain nombre de personnes étaient en danger".

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Le directeur de la police nationale esquive sur des failles. Jean-Marc Falcone refuse de confirmer une surveillance prolongée sur les frères Kouachi ainsi que les informations du Parisienaffirmant que cette surveillance s'était terminée l'été dernier. Interrogé sur d'éventuels manquements des services de renseignement, le chef de la police nationale tient à souligner "le nombre de personnes susceptibles de passer à l'acte, qui font des aller-retours entre des théâtres d'opérations extérieurs et le territoire national". Alors que le Premier ministre Manuel Valls a reconnu des failles dans les services de sécurité, Jean-Marc Falcone tient à remercier les forces de l'ordre dans leur ensemble. "Je veux remercier l'ensemble des forces de l'ordre de ce pays qui relèvent de mon autorité", a-t-il dit, en soulignant particulièrement le travail des "BRI et des Raid qui sont intervenus hier au péril de leur vie pour sauver des otages qui étaient en grand danger".