Isère : un surveillant pris en otage à Saint-Quentin-Fallavier

Un détenu a pris un surveillant en otage avec une arme artisanale et exigerait de pouvoir parler à son fils. (illustration)
Un détenu a pris un surveillant en otage avec une arme artisanale et exigerait de pouvoir parler à son fils. (illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Un détenu a pris un surveillant en otage avec une arme artisanale et exigerait de pouvoir parler à son fils, selon un porte-parole de la préfecture.

Un surveillant a été pris en otage vendredi après-midi durant plus de 2 heures 30 au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, par un détenu qui réclamait "de parler à son jeune fils", a-t-on appris de sources concordantes. Débutée peu après 16h, la prise d'otage a pris fin à 18h40 après que le détenu s'est rendu à l'issue de négociations avec les équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) de l'administration pénitentiaire, a indiqué la direction de l'administration pénitentiaire du ministère de la Justice. Le surveillant a été libéré "sain et sauf", mais "choqué", a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a adressé à ce dernier "son soutien chaleureux", soulignant "le sang-froid dont il a fait montre dans cette épreuve". Elle a également salué "l'action des personnels pénitentiaires" et adressé ses remerciements "aux militaires de la gendarmerie nationale".

Parler à son fils âgé de trois ans. L'incident s'était produit dans l'unité sanitaire de la prison où le surveillant était sous la menace d'une "arme artisanale", selon un porte-parole de la préfecture de l'Isère. Le détenu, dont l'identité n'a pas été révélée, exigeait "de pouvoir parler à son fils" de trois ans. La direction de l'administration pénitentiaire du ministère de la Justice avait alors indiqué dans un communiqué avoir ouvert immédiatement "une cellule de crise". Des mesures de sécurité du périmètre avaient été également mises en place, et les autorités judiciaires ainsi que la Direction interrégionale de Lyon "mobilisées", selon la même source. Les ERIS avaient été aussi engagées.

Une cellule deux fois incendiée. Selon le site du quotidien régional Le Dauphiné Libéré, le détenu, "présentant un casier avec 14 condamnations", avait été transféré mercredi à Saint-Quentin-Fallavier depuis la prison de Bourg-en-Bresse, où il aurait "incendié par deux fois sa cellule".