Information judiciaire ouverte sur la mort de six légionnaires dans une avalanche en 2016

En janvier 2016, le procureur d'Albertville avait ouvert une enquête en recherche des causes de la mort et des blessures. (Illustration)
En janvier 2016, le procureur d'Albertville avait ouvert une enquête en recherche des causes de la mort et des blessures. (Illustration) © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le 18 janvier 2016, 51 militaires participaient à une sortie dans le cadre d'un stage d'aguerrissement en montagne. Une avalanche avait tué six d'entre eux. 

Une information judiciaire pour homicides involontaires a été ouverte à Lyon sur la mort de six légionnaires dans une avalanche survenue lors d'un entraînement à Valfréjus, en Savoie, en janvier 2016, a indiqué mercredi une source proche de l'enquête. Le parquet d'Albertville s'est dessaisi "mi-octobre" au profit de la juridiction interrégionale lyonnaise - compétente en matière militaire - dont un magistrat instruit l'affaire depuis.

Sept autres militaires avaient été blessés. Le 18 janvier 2016, 51 militaires du 2e régiment étranger de génie (REG) de Saint-Christol, dans le Vaucluse, participaient à une sortie en ski de randonnée dans le cadre d'un stage d'aguerrissement en montagne. Une avalanche avait emporté 18 d'entre eux: cinq légionnaires étaient morts sur le coup, un sixième une semaine plus tard, sept autres avaient été blessés, un des bilans les plus meurtriers de ces dernières années. Les décédés, un Albanais, un Français, un Italien, un Moldave, un Népalais et un Hongrois, étaient âgés de 21 à 33 ans.

Un itinéraire qui pose question. En janvier 2016, le procureur d'Albertville avait ouvert une enquête en recherche des causes de la mort et des blessures. Le cas de Valfréjus relevant de l'accident du travail, la transmission au parquet militaire de Lyon devait se faire en cas d'émergence d'une éventuelle infraction pénale. Le drame était intervenu alors que le risque d'avalanche était "marqué" et que les précipitations et le vent avaient accumulé de fortes quantités de neige dans la combe traversée par les soldats. De nombreux professionnels de la montagne s'étaient alors interrogés sur le choix de cet itinéraire.