Incidents entre forces de l'ordre et surveillants pénitentiaires devant la prison de Fleury-Mérogis

Les gendarmes mobiles sont intervenus vendredi pour évacuer les 150 manifestants présents sur le site. Image d'illustration.
Les gendarmes mobiles sont intervenus vendredi pour évacuer les 150 manifestants présents sur le site. Image d'illustration. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Les gendarmes mobiles ont forcé le passage vendredi matin tôt et ont tiré des gaz lacrymogènes pour évacuer les 150 manifestants. 

Des incidents ont éclaté vendredi matin entre forces de l'ordre et surveillants pénitentiaires devant la prison de Fleury-Mérogis dans l'Essonne, au quatrième jour de la mobilisation nationale des gardiens pour de meilleures conditions de sécurité. Alors que les gardiens bloquaient l'accès à la plus grande prison d'Europe, les gendarmes mobiles ont forcé le passage peu après 7h et tiré des gaz lacrymogènes pour évacuer les 150 manifestants.

Une barricade. Vendredi, les gendarmes se sont déployés dès 7h, soit beaucoup plus tôt que depuis le début du mouvement : les surveillants avaient dressé une barricade de pneus et de palettes devant la porte de la prison, afin d'empêcher leurs collègues de prendre leur service. Peu avant 8h, ces derniers ont pu intégrer le centre pénitentiaire, tandis que les manifestants étaient retenus derrière un cordon de police. "Les CRS ont chargé, ils nous ont gazés, on a essayé de tenir malgré le gaz et les coups", raconte Sacha, un surveillant de 28 ans.

Promesse d'un plan prison. Malgré le début de discussions mardi soir avec la Chancellerie et la promesse d'un plan prison par le président Macron, les syndicats ont décidé de reconduire le mouvement, lancé après l'agression le 11 janvier de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais. Jeudi, plus de 123 établissements ont été "mobilisés", selon l'Ufap-Unsa et la CGT. De son côté, l'administration pénitentiaire a comptabilisé 87 établissements sur 188, soit 46% du parc pénitentiaire, affectés "à des degrés divers" par cette mobilisation.