Ils font la promotion d'armes et de drogues dans des clips de rap et finissent au tribunal

Les jeunes avaient tourné et diffusé leurs clips via Youtube.
Les jeunes avaient tourné et diffusé leurs clips via Youtube. © AFP/SAEED KHAN
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avec AFP
A l'automne, trois jeunes avaient tourné et diffusé les clips en ligne. Il seront jugés en septembre.

Mauvais calcul pour trois jeunes de l'agglomération bordelaise. En octobre dernier, ils  commencent à tourner des clips de rap dans une cité de Lormont au nord-est de Bordeaux, dans lequel ils arborent des armes à feu, factices, et font la promotion de l'usage et du trafic de stupéfiants. Leurs vidéos ne sont pas passées inaperçues et une enquête de police a été ouverte. Mercredi, ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils comparaitront en septembre devant le tribunal.

Alerte d'un conseil local. Les trois jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, avaient mis en ligne les clips dont ils étaient les principaux participants. Les vidéos montraient aussi des images aériennes prises par drones, mais également d'autres figurants, dont des mineurs, a précisé la police dans un communiqué. Alertée en novembre lors d'un conseil local de sécurité de prévention de la délinquance (qui réunit élus, forces de l'ordre, préfecture, associations, etc), elle a enquêté et notamment entendu des mineurs, que des enseignants avaient reconnus. C'est à l'époque de ces auditions, en début d'année, que les clips ont été retirés de Youtube, vraisemblablement par leurs auteurs.

Pas pris la mesure. L'enquête s'est poursuivie, pour aboutir mercredi matin à l'interpellation par la police de Cenon et Floirac de trois jeunes qui ont été placés en garde à vue. Entendus, ils ont reconnu les faits et n'auraient semble-t-il pas pris la mesure de l'écho de leur clip, ou de "l'émoi" causé localement, a-t-on précisé de source policière. Remis en liberté, ils comparaîtront en septembre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour provocation à l'usage de stupéfiants, faits passibles de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Aucun fait relatif à l'usage de stupéfiants n'a par contre été retenu.