Il voulait assassiner Macron le 14-Juillet : un jeune homme écroué et mis en examen

© FRED TANNEAU / AFP
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A.D , modifié à
L'homme de 23 ans a été arrêté après avoir indiqué sur le web vouloir se procurer une kalachnikov. Lors de son audition, il a fait mention de différentes cibles.

Un homme de 23 ans, habitant Argenteuil dans le Val-d'Oise et qui se décrit comme "nationaliste", a été mis en examen samedi pour entreprise individuelle terroriste et écroué. Il comptait s'en prendre au président de la République lors du défilé du 14-Juillet, entre autres cibles.

Il voulait acheter une kalachnikov. Cet habitant d'Argenteuil, proche de l'idéologie d'extrême droite, a été repéré sur une plate-forme de jeux-vidéo sur laquelle il indiquait vouloir se procurer une kalachnikov pour commettre un attentat. Il a alors fait l'objet d'un signalement et une enquête a été ouverte. Quand les policiers sont venus l'interpeller à son domicile mercredi, l'homme les a menacés avec un couteau. Les autorités n'ont en revanche retrouvé aucune arme chez lui mais deux armes blanches ont été saisies dans son véhicule. Par ailleurs, aucun produit explosif n'a été découvert mais son historique d'ordinateur faisait état de recherches sur la fabrication d'explosifs.

Il visait "les juifs, les arabes... et pourquoi pas Macron". Lors de son audition en garde-à-vue, l'homme a expliqué aux policiers vouloir s'en prendre "aux arabes, aux juifs, aux homos, aux gauchistes… et pourquoi pas Macron le 14-Juillet". Ces cibles restent floues mais les enquêteurs ont souligné la "détermination" de ses "intentions criminelles". L'homme sans emploi est par ailleurs décrit comme un individu instable mais conscient et en recherche de notoriété. Il avait déjà été condamné en 2016 pour apologie du terrorisme.

Son projet incertain de s'en prendre au président de la République rappelle l'affaire Maxime Brunerie. Le 14 juillet 2002, ce militant néonazi avait tenté d'assassiner Jacques Chirac lors du défilé national sur les Champs-Elysées, avec une carabine.