Il employait illégalement des Polonais

Pour avoir fait travaillé 200 Polonais illégalement en France, un Marnais a été placé en garde à vue mercredi.
Pour avoir fait travaillé 200 Polonais illégalement en France, un Marnais a été placé en garde à vue mercredi. © MAXPPP
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Marion Sauveur et Guillaume Biet , modifié à
Un patron a été placé en garde à vue mercredi pour travail dissimulé en Champagne.

Une société en Pologne, des travailleurs par centaine et des emplois non déclarés. Un Marnais a été placé en garde à vue mercredi, soupçonné de travail dissimulé. L’homme est suspecté d’avoir employé 200 Polonais pour des vendanges de champagne dans l’Aube et la Marne.

Pour cela, il a créé une société de prestation de services en 2005 en Pologne. L’employeur embauchait ainsi des ressortissants polonais pour venir travailler en France, le tout sans les déclarer, ni les assurer. Et en prime, avec une rémunération polonaise, loin des minimums salariaux obligatoires.

Le préjudice porté aux organismes sociaux, sur trois ans, pourrait atteindre jusqu’à un million d’euros, selon les informations d’Europe 1.

"Il se faisait beaucoup de marge"

C’est un contrôle de papiers inopiné sur des vendangeurs, en septembre dernier, qui a permis l’arrestation de ce Français. L’homme aux pratiques douteuses était extrêmement connu dans le milieu. Le président du groupement des employeurs au syndicat général des vignerons de la Champagne et viticulteur-récoltant, Christian Goutorde, parle de lui comme d’un "beau-parleur" au micro d’Europe 1.

"On avait mis en garde les viticulteurs" :

 

Pour autant, assure Christian Goutorde, l’homme "faisait des tarifs normaux". Au final, "lui se faisait beaucoup de marge".

Une cellule d’enquête a été mise en place sous la direction de l’Office central de lutte contre le travail illégal. Elle regroupe des enquêteurs de la gendarmerie de la Marne et le Groupe d’intervention régional de Champagne-Ardenne. C’est dans ce cadre, qu’un hélicoptère a photographié les vendangeurs polonais en plein travail mercredi matin. Objectif : matérialiser l’ampleur de la fraude devant la justice.