Homme battu à mort à Pau : deux suspects mineurs placés sous contrôle judiciaire

Âgés de 16 et 17 ans, les deux mineurs n'ont pas de casier judiciaire. Image d'illustration.
Âgés de 16 et 17 ans, les deux mineurs n'ont pas de casier judiciaire. Image d'illustration. © Christophe SIMON / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Mis en examen le 23 mai pour "homicide volontaire", les deux suspects ont été placés sous contrôle judiciaire "avec résidence chez leurs parents et un suivi par l'unité éducative en milieu ouvert à Pau". 

Deux mineurs mis en examen et écroués dans le cadre de l'enquête sur le meurtre mi-mai à Pau d'un trentenaire d'origine burkinabè, battu à mort par des adolescents, ont été libérés mercredi et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de sources judiciaires.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau a ordonné le placement sous contrôle judiciaire des deux mineurs "avec résidence chez leurs parents et un suivi par l'unité éducative en milieu ouvert à Pau", a indiqué Dominique Boiron, magistrat à la cour d'appel.

Cette décision a été "prise dans l'attente d'investigations supplémentaires, au vu du rôle ou non que ces personnes ont eu dans le décès de la victime", a ajouté le magistrat. Les deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, sans casier judiciaire, ont été mis en examen le 23 mai pour "homicide volontaire".

"Il faut faire toute la lumière sur cette affaire". Pour Me Frédéric Arcaute, défenseur du mineur âgé de 17 ans, d'origine tchétchène mais de nationalité française : "ce n'est qu'une étape, il faut faire toute la lumière sur cette affaire, notamment sur la personne qui a porté le coup fatal à la victime". Un troisième homme, majeur depuis peu, également mis en examen pour "homicide involontaire" dans cette affaire, demeure en détention provisoire.

La victime, un homme de 32 ans né au Burkina Faso mais de nationalité française, avait été battu à mort le 18 mai par une bande d'adolescents dans une aire de jeu du quartier Sarragosse à Pau, sous les yeux de plusieurs témoins dont des mères de famille. L'homme venait fréquemment dans le quartier Saragosse où il jouait au football avec des habitants.

Une première altercation la veille du meurtre. La veille du meurtre, l'homme avait eu une première altercation avec des jeunes, pour un motif encore indéterminé. Le jour du drame, une nouvelle altercation a opposé plusieurs jeunes et la victime, qui aurait été empoignée et violemment projetée contre un mur, s'écroulant immédiatement. Des agresseurs lui auraient alors porté de nombreux et violents coups au sol.

La victime résidait depuis 2018 à Pau, où elle avait rejoint sa famille. L'homme avait été impliqué en région parisienne dans "des faits de violences" et se trouvait sous contrôle judiciaire depuis 2016, mais ces faits "n'ont rien à voir avec les faits de Pau", avait indiqué le parquet de Pau.