Homme armé arrêté à Disneyland : six mois de prison ferme requis

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avec AFP , modifié à
L'homme avait été arrêté en possession d'un Coran et de deux armes, le 28 janvier à Disneyland Paris.

Dans sa valise pour un séjour à Disneyland se trouvaient deux armes de poing et des munitions : 15 mois de prison, dont neuf avec sursis, ont été requis mardi à l'encontre d'un homme de 28 ans arrêté la semaine dernière.

Interdiction de porter une arme. Le prévenu est jugé à Meaux, en Seine-et-Marne, en comparution immédiate pour transport et détention d'armes et de munitions. Cet homme converti à l'islam, qui dans sa valise avait aussi un Coran, avait été arrêté le 28 janvier vers 13h à l'hôtel New York, situé à proximité du Disney Village, une galerie commerçante prisée des touristes. Le procureur a également requis l'interdiction pour le prévenu de se rendre dans le parc d'attractions installé en Seine-et-Marne, et l'interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant cinq ans.

Des armes pour "se protéger" ? Restaurateur dans le 14e arrondissement à Paris, en plein déménagement pour se rapprocher de son fils de trois ans qui vit à Orléans avec sa mère, dont il est séparé, le prévenu, cheveux mi-longs ramassés en chignon et rasés sur le côté, barbe courte, a expliqué avoir acheté une première arme pour "se défendre" après une agression. Il a ajouté s'en être procuré une deuxième, après les attentats, "pour pouvoir faire face en cas d'événements comme ceux du 13 novembre" sur la terrasse de son établissement.

"Un peu mythomane". Décrit comme un "garçon au grand cœur" par sa compagne, "un peu mythomane" selon le portrait brossé par la présidente du tribunal, il a expliqué "ne pas avoir pu laisser ces armes" chez lui ou "au café". "Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de détection. Quand j'ai vu les quatre agents de sécurité, je n'ai pas osé faire demi-tour", a-t-il dit.

La piste terroriste écartée. La présence, à côté des armes et des munitions, d'un Coran traduit en français dans le sac du jeune homme, ainsi que sa conversion à l'islam il y a une dizaine d'années avaient suscité le trouble, alors que la France vit sous la menace djihadiste après les attentats de 2015. Mais les enquêteurs avaient rapidement écarté la piste terroriste. Placé en détention provisoire, cet homme connu de la justice pour une affaire de contentieux routier encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.