Hollande : "c’est une horreur"

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R.D. avec AFP , modifié à
Le président français, extrêmement ému, a décrété l’état d’urgence dans une prise de parole peu avant minuit. 

Plusieurs dizaines de personnes ont trouvé la mort vendredi soir dans plusieurs fusillades à Paris en dans sa banlieue, dans ce qui constitue la pire attaque terroriste à laquelle la France n’a jamais été confrontée. Peu avant minuit, François Hollande a pris la parole de puis l’Elysée. Visiblement ému, très marqué par les événements, le président de la République a décrété l’état d’urgence, la fermeture des frontières, et annoncé avoir réclamé des renforts militaires.

>>Retrouvez l’intégralité de l’intervention de François hollande :

"Mes chers compatriotes, au moment où je m'exprime, des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne. Il y a plusieurs dizaines de tués, il y a beaucoup de blessés, c'est une horreur. Nous avons sur ma décision mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers qui peuvent être concernés. J'ai également demandé qu'il y ait des renforts militaires. Ils sont en ce moment sur l'agglomération parisienne, pour être sûr que aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu. J'ai également convoqué le Conseil des ministres, il va se tenir dans quelques minutes. Deux décisions seront prises. L'état d'urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l'Ile-de-France. L'état d'urgence, lui, sera proclamé sur l'ensemble du territoire.

La seconde décision que j'ai prise, c'est la fermeture des frontières, nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puisse également être appréhendés, s'ils devaient sortir du territoire.

C'est une terrible épreuve qui, une nouvelle fois, nous assaille, nous savons d'où elle vient, qui sont criminels, qui sont ces terroristes, nous devons dans ces moments si difficiles, et j'ai une pensée pour les victimes, très nombreuses, pour leurs familles, pour les blessés, nous devons faire preuve de compassion et de solidarité. Mais nous devons également faire preuve d'unité et de sang-froid. Face à la terreur, la France doit être forte, elle doit être grande et les autorités de l'Etat fermes, nous le serons. Nous devons aussi appeler chacun à la responsabilité. Ce que les terroristes veulent, c'est nous faire peur, nous saisir d'effroi. Il y a effectivement de quoi avoir peur, il y a l'effroi, mais il y a face à l'effroi une Nation qui sait se défendre, qui sait mobiliser ses forces, et qui une fois encore saura vaincre les terroristes.

Françaises, Français, nous n'avons pas terminé les opérations. Il y en a encore qui sont extrêmement difficiles. C'est en ce moment même que les forces de sécurité font assaut, notamment dans un lieu à Paris. Je vous demande de garder ici toute votre confiance dans ce que nous pouvons faire avec les forces de sécurité pour préserver notre Nation des actes terroristes. Vive la République, Vive la France".

>> Le ministère de l’Intérieur a mis en place un numéro vert pour signaler toute information en relation avec les attentats de la nuit : le 197