Hauts-de-Seine : une enseignante agressée en classe dans un lycée de Colombes

L'an dernier, les enseignants avaient déjà usé de leur droit de retrait après une bagarre qui avait dégénéré devant le lycée.
L'an dernier, les enseignants avaient déjà usé de leur droit de retrait après une bagarre qui avait dégénéré devant le lycée. © Google Street View
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avec AFP , modifié à
Les professeurs d'un lycée de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, ont décidé d'exercer leur droit de retrait après l'agression d'une enseignante en plein cours mardi.

Plus aucun cours ne se tient depuis mercredi au lycée Guy de Maupassant de Colombes, dans les Hauts-de-Seine : les professeurs ont décidé d'exercer leur droit de retrait après l'agression d'une enseignante par un élève en plein cours mardi.

L'enseignante "violemment bousculée". L'enseignante qui tentait d'empêcher un élève de 1re technologique de quitter sa classe a été "violemment bousculée" puis "plaquée au mur", a raconté à l'AFP Pierre-Alexandre Fournié, professeur de mathématiques dans l'établissement. Le cours a été interrompu et une intervention du proviseur adjoint et des conseillers d'éducation a été nécessaire pour ramener le calme. "Cet événement s'inscrit dans un contexte de dégradation continuelle des conditions de travail depuis deux ou trois ans", a expliqué Pierre-Alexandre Fournié.

Requête auprès de l'inspection académique. L'an dernier, les enseignants avaient déjà usé de leur droit de retrait après une bagarre qui avait dégénéré devant le lycée et au cours de laquelle un surveillant, qui tentait de s'interposer, avait eu deux doigts cassés. "Nous demandons un dédoublement de la classe STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion, NDLR) où l'agression a eu lieu, un proviseur adjoint supplémentaire et un CPE en plus" dans un lycée qui en compte déjà trois, a détaillé Pierre-Alexandre Fournié. Les professeurs attendent une réponse de l'inspection académique avant de reprendre les cours.

Un représentant de la direction académique s'est déplacé jeudi dans l'établissement mais "a refusé de prendre un engagement. Il n'a promis aucun moyen", a déploré Pierre-Alexandre Fournié. Les enseignants doivent décider vendredi de la suite du mouvement. Le lycée Guy de Maupassant, classé en zone d'éducation prioritaire, compte 1.400 élèves.