Guadeloupe : 199 armes saisies lors d'une fouille du centre de détention de Baie-Mahault

Baie-Mahault prison
Deux jours de fouille dans 144 cellules qui concernent 226 détenus. © HELENE VALENZUELA / AFP
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avec AFP
Au cours d'une grande opération de fouilles, 199 armes et 86 téléphones ont été saisis à la prison de Baie-Mahault, en Guadeloupe. 

Une vaste fouille a permis la saisie de 199 armes, 86 portables, des stupéfiants et différents matériels interdits, au centre de détention de Baie-Mahault, a-t-on appris jeudi auprès du procureur de la République de Pointe-à-Pitre et de la préfecture. Au total, 120 personnes de l'administration pénitentiaire et plus de 110 gendarmes ainsi qu'une équipe des douanes ont participé aux deux jours de fouille dans les 144 cellules pour 226 détenus.

Les données des téléphones saisis seront exploitées. Les armes trouvées sont essentiellement des armes artisanales, de types pics, fabriqués à partir d'objets ou de matériaux directement issus du centre. Les saisies donneront lieu à des "enquêtes judiciaires diligentées avec la gendarmerie" pour engager des "poursuites pénales systématiquement" à l'encontre des personnes détenues qui auraient enfreint la loi, a indiqué le procureur de la République de Pointe-à-Pitre Xavier Bonhomme. Les saisies des téléphones portables dont les données seront exploitées, pourront aider les autorités à remonter les réseaux.

"Lutte contre les violences en détention." Ces opérations servent "à lutter contre les phénomènes de gang" à l'extérieur de la prison, a précisé Nourrédine Brahimi, le directeur du centre pénitentiaire. Ces opérations de fouilles, dont la première a eu lieu en octobre à la maison d'arrêt de Baie-Mahault, ont comme objectif de "lutter contre la violence en détention", tant pour "la sécurité du personnel" pénitentiaire que pour celle des détenus. "La violence et l'Etat de droit ne s'arrêtent pas aux portes de la prison", a ajouté le procureur de la République.

Si des opérations de contrôle aux parloirs sont effectuées très régulièrement, ces opérations d'envergure "au vu de ce que cela demande comme moyens" ne peuvent pas être dupliquées chaque mois, a précisé le procureur, qui souhaite néanmoins renouveler ces fouilles, "bien perçues" à la fois par le "personnel pénitentiaire" mais aussi par la "population pénale".