Grenoble : six adolescents mis en examen pour escroquerie informatique

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Au total, ce serait "environ 16.000 euros d'appels" qui ont été passés. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
Huit adolescents grenoblois ont été arrêtés et six mis en examen pour "vol, dégradations et escroquerie" informatique. 

Ils entraient par effraction dans des établissements scolaires pour y appeler des numéros surtaxés. Huit adolescents grenoblois ont été arrêtés et six mis en examen pour une escroquerie qui leur permettait de faire des achats sur Internet. Après plusieurs mois d'enquête, la Sûreté départementale de l'Isère a interpellé ces huit jeunes âgés de 14 à 17 ans la semaine dernière, a appris l'AFP lundi auprès du parquet de Grenoble, confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France.

Placés sous contrôle judiciaire. Présentés à un juge devant lequel ils ont reconnu les faits a minima, six d'entre eux ont été mis en examen pour "vol, dégradations, escroquerie et placés sous contrôle judiciaire", a indiqué le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Ils sont soupçonnés de s'être introduits dans plusieurs établissements scolaires et d'y avoir passé, à partir de téléphones fixes, des appels sur des numéros surtaxés, dans le but de créditer des porte-monnaies électroniques qu'ils avaient créés au préalable sur des sites Internet spécialisés, les montants collectés leur permettant ensuite de faire des achats en ligne.

"Environ 16.000 euros d'appels". "Ils achetaient des produits de marques que les jeunes de cet âge affectionnent : des paires de chaussures et des survêtements siglés", a ajouté le procureur, parlant d'une "certaine innovation" dans le procédé. L'affaire était partie de signalements d'effractions dans des établissements scolaires avec des dégradations diverses (bris de vitres, murs maculés, déchets de repas pris sur place, etc.), à des dates coïncidant avec de très fortes hausses des factures téléphoniques. Au total, ce serait "environ 16.000 euros d'appels" qui ont été passés, selon le magistrat.

Si certains des adolescents, habitant tous les quartiers sensibles du Mistral et du Lys Rouge à Grenoble, étaient "un peu connus" de la police, aucun n'a jamais été condamné. Les délits pour lesquels ils sont poursuivis sont passibles de cinq ans d'emprisonnement, la moitié avec l'excuse de minorité.