Grégory : l'ADN n'a pas parlé

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Hélène Favier , modifié à
Les examens des prélèvements ADN ne correspondent avec aucun des 150 protagonistes de l'affaire.

Les prélèvements ADN sur des scellés remontant à l'assassinat du petit Grégory Villemin en 1984 ne mènent à aucune piste. Le parquet général de Dijon a confirmé mercredi l'information, parue mardi sur le site de L'Est républicain. Selon le quotidien lorrain, ces prélèvement effectués sur des courriers et les cordelettes qui entouraient le corps de l'enfant ne correspondraient en effet à aucun profil génétique parmi 150 protagonistes directs ou indirects de l'affaire.

"Sur 150 prélèvements entre les mains des experts, je confirme qu'il n'y a pas d'éléments qui permettent d'identifier un ou plusieurs auteurs", a déclaré Jean-Marie Beney, procureur général de Dijon, qui dirige l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory Villemin. Il a cependant souligné qu'il restait quelques protagonistes marginaux de l'affaire dont l'ADN était encore en cours d'examen.

Cette absence de résultat positif amène Gérard Welzer, avocat de la faille Laroche, à conclure que Bernard Laroche, soupçonné du meurtre et abattu par le père de Grégory, est définitivement innocent.

Ecoutez Maître Gérad Welzer :

L'enquête relancée en 2009

Depuis 2009, une cellule de la gendarmerie et le laboratoire lyonnais Biomis tentent d'exploiter ces prélèvements réalisés sur des lettres attribuées à un corbeau et sur des cordelettes enserrant le corps de l’enfant. Ces analyses ADN, une technologie qui n’était pas disponible au moment du drame, ont permis en 2009 d’identifier un ADN féminin et un ADN masculin, ainsi que des traces d’une troisième empreinte génétique, incomplète celle-là.

La cellule de gendarmes avait d'abord procédé, fin 2009, à des prélèvements ADN sur des magistrats, greffiers ou enquêteurs - afin d'exclure la piste de profils génétiques "parasites" -, puis sur les membres des familles Villemin, Bolle et Laroche. Les premières analyses ADN avaient par ailleurs déjà permis de démontrer qu'il ne s'agissait pas des profils génétiques des parents de l'enfant.

Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé pieds et poings liés en 1984, dans les eaux de la Vologne.