Grasse : un homme séquestré et torturé par ses amis pour un vol de portable

La police a interpellé les agresseurs lundi. (Photo d'illustration)
La police a interpellé les agresseurs lundi. (Photo d'illustration) © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP , modifié à
Quatre hommes ont été mis en examen dans un fait divers sordide, né d'une soirée alcoolisée.

Quatre hommes ont été mis en examen mercredi par un juge d'instruction de Grasse pour "séquestration", "violences et actes de barbarie" et "tentative d'assassinat" sur un de leurs amis à qui ils reprochaient un simple vol de téléphone portable. Une femme a également été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire, tandis que les quatre auteurs présumés ont été incarcérés, indique une source judiciaire, confirmant une information de Nice-Matin.

Traquenard. Les faits se sont déroulés dans un contexte de forte alcoolisation le 7 avril. La veille, au cours d'une soirée passée entre amis, la future victime, un homme de 27 ans originaire du Cannet, se fait dérober son portable par ses amis et, à son tour, leur en vole un. Un rendez-vous de conciliation est organisé le lendemain. La victime pense récupérer son bien avec, pour monnaie d'échange, le téléphone volé. Mais l'homme tombe dans un traquenard tendu par ses quatre amis, des hommes âgés de 20 à 40 ans, dont deux d'entre eux perçoivent une allocation adulte handicapé.

Sauvé par un concours de circonstances. L'homme subit alors des humiliations, est frappé et reçoit des coups de couteau avant d'être jeté, ligoté et bâillonné dans un coffre de voiture. Selon les premiers éléments de l'enquête, les agresseurs présumés auraient voulu se débarrasser du corps dans la région lyonnaise dont l'un d'entre eux est originaire. C'est finalement grâce à un concours de circonstances que la victime échappe au pire. Les tortionnaires, avant de prendre la route, s'arrêtent sur un parking de supermarché, permettant ainsi à l'homme ligoté dans le coffre d'alerter des clients et de se libérer. La victime a été prise en charge par la police, qui a interpellé les agresseurs lundi, avant d'être hospitalisée.