Un migrant, originaire d'Irak, a été grièvement blessé dimanche soir, happé par un train à Grande-Synthe dans le Nord, a-t-on appris lundi matin de sources concordantes.
Les jambes sectionnées. L'accident s'est produit vers 23h, et la victime, dans un état grave, a été transportée à l'hôpital de Dunkerque, ont indiqué les sapeurs-pompiers. Le migrant a eu les jambes sectionnées, happé par un train en voulant fuir un contrôle de police, selon les informations recueillies par Europe 1.
Pronostic vital engagé. A l’origine, des policiers menaient un contrôle routier à Bailleul, à une quarantaine de kilomètres, lorsqu’ils ont vu une voiture immatriculée en Grande-Bretagne faire subitement demi-tour. Les fonctionnaires l’ont poursuivie sur l’autoroute A25 avant d’abandonner, la voiture roulant à trop vive allure. Quelques minutes plus tard, leurs collègues de Dunkerque repèrent le véhicule et l’interceptent à Grande-Synthe. Le conducteur est interpellé mais son passager s’enfuit en courant dans la nuit. Les policiers le perdent de vue. C’est en entendant ses hurlements qu’une équipe cynophile le retrouve au bord de la voie ferrée, mutilé aux jambes par le passage d’un train de marchandises. Les fonctionnaires de police lui ont prodigué les premiers soins avant que la victime ne soit transportée à l’hôpital, où son pronostic vital est engagé.
Des migrants se battent entre eux. Environ 300 migrants vivent à Grande-Synthe, selon la municipalité, dont un peu moins d'une centaine dans le campement sauvage du Puythouck, en contrebas de l'autoroute A16, non loin de la voie ferrée. La municipalité a également ouvert un gymnase début décembre où sont accueillis nuit et jours entre 140 et 200 migrants. Dans la même soirée de dimanche à lundi à Calais, "une centaine de migrants d'origine africaine, qui ont refusé la mise à l'abri, et souhaitant s'en prendre aux migrants d'origine afghane, se sont opposés au force de l'ordre qui ont fait l'objet de jets de pierre", selon la préfecture. Une cinquantaine de migrants se sont battus entre eux et un adolescent de 15 ans a été sérieusement blessé à la tête, selon une source policière. "Blessé au cuir chevelu", il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers, selon la préfecture.
Macron attendu à Calais. Environ 350, selon la préfecture, et 600 migrants, selon les associations, vivent à Calais, où est attendu mardi Emmanuel Macron. Désireux de rejoindre l'Angleterre, ils tentent régulièrement de monter dans des camions qui prennent les car-ferries partant des ports du nord de la France pour Douvres. En 2017, quatre migrants sont morts dans le Calaisis, 14 en 2016 et 18 en 2015, selon un décompte de la préfecture.