Gironde : un présumé "poinçonneur en série" de milliers de pneus interpellé

La police l'a interpellé alors qu'il semblait prêt à repasser à l'acte.
La police l'a interpellé alors qu'il semblait prêt à repasser à l'acte. © Direction centrale de la sécurité publique
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avec AFP , modifié à
Il est soupçonné d'avoir poinçonné au moins 1.100 voitures depuis plus de trois ans à Bordeaux et ses environs.

Il crevait des pneus pour "se venger de la société" : un homme de 45 ans a été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi à Bordeaux, soupçonné d'avoir poinçonné les pneus d'au moins 1.100 voitures, peut-être jusqu'à 6.000, depuis plus de trois ans, a-t-on appris de sources concordantes.

Il semblait prêt repasser à l'acte. L'interpellation, vers 2 heures dans le centre de Bordeaux alors que l'homme semblait prêt à repasser à l'acte, intervient au terme de trois ans d'enquête, depuis que la police avait été alertée sur la possibilité d'un creveur en série, après une forte succession de crevaisons, et la pétition de riverains d'un quartier. L'homme, qui a reconnu les faits lors de sa garde à vue, pourrait avoir crevé les pneus de jusqu'à 6.000 voitures depuis 2011, mais les enquêteurs ont surtout travaillé pour l'heure sur la base de 1.100 plaintes liées à des faits qui pourraient lui être imputés, a-t-on précisé de source policière, confirmant une information du site Sud Ouest.

Un Bordelais sans profession. Le suspect, un Bordelais sans profession, opérait nuitamment à l'aide d'un fin poinçon, crevant surtout les pneus des voitures côté trottoir. L'enquête a été rendue difficile par le fait qu'il sévissait de manière irrégulière, par cycles "d'activité", parfois intense, alternant avec de longues période d'inactivité, en divers points de l'agglomération, à Bordeaux, Talence, Villenave d'Ornon, souvent "choisis" et dépourvus de caméras de surveillance.  Il n'a, d'après les premiers éléments de l'enquête, guère offert d'autre explications pour ses actes qu'une "amertume à divers titres envers la société", et une "volonté de revanche", a-t-on précisé de source proche de l'enquête.

Placé en garde à vue pour "dégradation volontaire de bien privés". L'enquête de la Sûreté urbaine, alliant police de proximité, éléments techniques, surveillance nocturne, a aussi mobilisé récemment plusieurs greffiers de justice pour processer les nombreuses plaintes. Le suspect a été placé en garde à vue pour dégradation volontaire de biens privés, dans l'attente d'un rendez-vous judiciaire.