Garde à vue : ce que disent les PV

© GOOGLE MAP
  • Copié
avec Guillaume Biet , modifié à
- Que s’est-il réellement passé lors de la garde à vue de trois collégiennes à Paris ?

La version des adolescentes, celle de leurs parents et celle des policiers. Depuis mardi, le placement en garde à vue de trois collégiennes de 14 ans dans un commissariat parisien fait polémique. Europe 1 a pu consulter les procès verbaux établis lors de cette affaire qui a débuté avec une enquête sur une bagarre à la sortie d’un établissement scolaire.

Les menottes ? "Nous confirmons que les trois jeunes filles ont été menottées pendant leur transport du commissariat du XXe à un cabinet médical du XVIIIe", écrivaient mercredi soir les parents de ces adolescentes dans ce communiqué commun. Une version confirmée par les PV. Certains policiers expliquent qu’il s’agit d’une mesure de sécurité.

Et pendant le reste de la garde à vue ? "La mise en cause n'a pas été menottée, ne présentant pas de risque de prendre la fuite", avait assuré la préfecture mercredi. Le PV décrit effectivement une jeune fille "calme" et ne présentant "pas de risque de fuite au vue de son petit gabarit".

Dans quel climat s’est déroulée la garde à vue ? Un policier qui a pu re-visionner les vidéos des auditions des adolescentes assure que les jeunes filles ne semblent pas perturbées. Elles chantonneraient même par moment.

Qu’apprend-on sur le fond du dossier ? L'affaire commence le 2 février, à la sortie du collège Gambetta, dans le XXe arrondissement de Paris, lorsqu'une jeune fille de 16 ans est agressée et blessée au nez par un garçon de 14 ans. Selon leurs parents, les trois adolescentes seraient intervenues pour séparer les protagonistes. Lors de leur garde à vue, les trois adolescentes, elles, semblent plus confuses dans leurs déclarations. La victime affirme quant à elle que les collégiennes l’ont maintenue au sol pendant que l’agresseur principal présumé la frappait. Une version confirmée par un témoin extérieur.

Et le jeune homme également gardé à vue ? Les policiers assurent qu’il a fait preuve d’une certaine arrogance. "Je ne sais pas ce que je fais en garde à vue, j’ai 15 ans, j’irai au procès, j’aurai un avocat. Et ne vous inquiétez pas pour moi. Je ne suis pas là pour me faire ‘engueuler’ comme ça".

- Faut-il réformer la procédure de garde à vue ?