Fusillade à Grasse : l'auteur présumé des tirs mis en examen

La fusillade a fait cinq blessés par balle ou par des plombs, dont le proviseur du lycée, ainsi que huit autres personnes blessées en prenant la fuite.
La fusillade a fait cinq blessés par balle ou par des plombs, dont le proviseur du lycée, ainsi que huit autres personnes blessées en prenant la fuite. © VALERY HACHE / AFP
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avec Reuters , modifié à
L'auteur présumé des coups de feu encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

L'auteur présumé de tirs dans un lycée de Grasse, jeudi, et un deuxième adolescent considéré comme son complice ont été mis en examen samedi et placés en détention provisoire, a fait savoir la procureure de Grasse. Le principal suspect, qui est âgé de 16 ans, est au centre d'une information judiciaire, ouverte pour tentatives d'assassinats, ports et détention d'armes de catégories A et B et fabrication d'engin explosif, a précisé Fabienne Atzori.

Il reconnait presque tous les faits. "Il y a une reconnaissance quasi-totale des faits qui lui sont reprochés", a déclaré la magistrate lors d'une conférence de presse. Une première expertise psychiatrique révèle "l'absence de troubles psychiques ou neuropsychologiques ayant altéré son discernement" au moment des faits. Cet élève de première scolarisé au lycée Alexis-de-Tocqueville était porteur, jeudi, de nombreuses armes qui appartenaient à des membres de sa famille : un fusil à pompe, un pistolet à grenaille, un révolver, deux grenades factices et d'exercice ainsi qu'un engin explosif.

"Il est presque déçu de ne pas être arrivé à ses fins". D'après Fabienne Atzori, il prévoyait "depuis plusieurs semaines" de s'en prendre à la vie d'au moins huit camarades de classe avec qui "il entretenait de mauvaises relations." "Il parle calmement. Il est presque déçu de ne pas être arrivé à ses fins", a dit Philippe Frizon, directeur de la police judiciaire de Nice lors de la même conférence de presse. Le patron de la PJ niçoise a également précisé que l'adolescent avait réussi à introduire son arsenal dans l'établissement scolaire en le transportant dans deux sacs et en escaladant un grillage pour contourner l'entrée, surveillée notamment par une assistante d'éducation.

Au total, la fusillade de Grasse a fait cinq blessés par balle ou par des plombs, dont le proviseur du lycée, ainsi que huit autres personnes blessées en prenant la fuite. L'auteur présumé des coups de feu encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.