Forcené abattu en Isère : "ils ne lui ont laissé aucune chance"

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C'est dans une rue d'un quartier pavillonnaire d'Echirolles que les faits se sont produits. © JEAN PIERRE CLATOT / AFP
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Le fils du quinquagénaire abattu dans des circonstances encore floues affirme que son père n'avait pas d'arme à feu et envisage de porter plainte contre la police nationale.

"Nous allons tout faire pour connaître la vérité. Pour savoir ce qui s’est réellement passé". Le fils du quinquagénaire abattu vendredi soir par les forces de l'ordre à Echirolles, dans l'Isère, s'est exprimé samedi dans les colonnes du quotidien Le Dauphiné Libéré. Il souligne les circonstances troubles dans lesquelles s'est déroulée l'intervention policière et envisage de porter plainte. 

"A ma connaissance, il n’avait pas d’arme à la maison". "C’était un bon vivant, il aimait rire et partager et nous n’avions jamais entendu parler de conflit de voisinage en ce qui le concerne", a-t-il confié au quotidien régional, alors que les policiers étaient intervenus pour un problème de voisinage : le quinquagénaire, apparemment en état d'ivresse, menaçait son voisin avec une machette. A l'arrivée des policiers, le forcené "après avoir posé sa machette, aurait sorti une arme de derrière son dos", dixit le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Le fils du quinquagénaire affirme pourtant que son père n'avait pas d'arme à feu ni d'antécédent judiciaire : "A ma connaissance, il n’avait pas d’arme à la maison". 

"Nous sommes tous sous le choc. Nous ne comprenons pas". "Quand nous sommes arrivés dans la rue, la police avait barré l’accès. Une policière m’a alors appris que mon père était décédé. Elle m’a expliqué qu’il avait menacé ses collègues avec un objet indéterminé. Je ne comprends pas comment il est possible de tirer sur quelqu’un, comme cela, à cinq reprises : ils ne lui ont laissé aucune chance", a-t-il ajouté. "On nous a dit que les policiers avaient utilisé un taser, et que cela n’aurait pas fonctionné. Mais pourquoi ne lui ont-ils pas tiré dans les jambes ? Ce sont des policiers très entraînés. Nous sommes tous sous le choc. Nous ne comprenons pas", a-t-il poursuivi. Et ce dernier d'ajouter, toujours d'après Le Dauphiné Libéré, qu'il allait porter plainte.

Les cinq policiers de la sécurité publique ont été placés en garde à vue vendredi soir dans le cadre de l'enquête, a précisé le procureur qui a saisi dans la nuit l'IGPN (Inspection générale de la police nationale). Samedi en début d'après-midi, ils ont été laissés libres.