Fiona : une information judiciaire ouverte

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avec AFP , modifié à
Une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" est ouverte après sa disparition.

La piste de l'enlèvement dans l'affaire de la disparition de Fiona se précise. Une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte mardi par le parquet de Clermont-Ferrand. Après deux jours de recherches infructueuses, les enquêteurs estiment en effet que la piste de l'enlèvement est la plus probable. Fiona, 5 ans, a disparu dimanche soir à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, au cœur d'un parc de 26 hectares, où elle se trouvait avec sa mère qui s'était assoupie quelques instants.

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"Une hypothèse majeure". En parallèle des recherches, un appel à témoins a été lancé par les enquêteurs. Ces derniers ont recueilli de nombreux témoignages, mais aucun signalant que la fillette serait montée dans une voiture à la sortie du parc. Mais, "par déduction, cette hypothèse est une hypothèse majeure", l'enfant n'ayant pas été trouvée dans le parc, a expliqué le procureur de la République à Clermont-Ferrand, Pierre Sennès.

"Pas de raison de mettre en cause la parole de la mère". "On n'a pas à ce stade d'éléments positifs qui permettent de dire avec certitude qu'il s'agit d'un enlèvement", comme un témoin qui aurait "vu l'enfant monter dans une voiture avec un individu suspect", a-t-il encore dit. Mais "on est dans l'idée qu'elle a pu être enlevée et quitter le parc avec un adulte", a-t-il encore dit. Le procureur a par ailleurs déclaré qu'il n'y a "pas de raison de mettre en cause la parole de la mère", plusieurs témoins attestant de la présence de Fiona dans le parc Montjuzet au moment de sa disparition.

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Pas d'alerte enlèvement pour le moment. Le procureur de la République s'est également expliqué sur l'absence de déclenchement du plan alerte enlèvement. Un tel dispositif ne peut être mis en place qu'en cas de témoignage crédible attestant la piste de l'enlèvement. Or, dans le cas de Fiona personne n'a témoigné dans ce sens. "Je regrette de ne pas avoir pu" déclencher un alerte enlèvement, a commenté le procureur.

La piste de l'accident s'éloigne. Sans toutefois "exclure totalement" la piste d'un "accident" de la fillette, le procureur a répété qu'elle s'amenuisait en raison des recherches infructueuses. "Il y a des endroits escarpés et elle aurait pu faire une chute. Mais vu les investigations menées, on se redéploie à l'extérieur du parc", avait-il déjà indiqué lundi. Des recherches ont encore été menées mardi dans le parc, pour "avoir le coeur net" que la petite fille ne s'y trouve pas. Elles n'ont abouti sur rien. Trois services enquêteurs sont saisis dans cette affaire: la police judiciaire, la sûreté départementale et l'office central de répression des violences aux personnes.