Filière djihadiste : coup de filet à Toulouse et Albi

© Reuters
  • Copié
, modifié à
COUP DE FILET - Le ministère de l'Intérieur a annoncé, dimanche matin, avoir six interpellations dans la région de Toulouse et Albi.

Six personnes soupçonnées d'appartenir à une filière jihadiste ont été interpellées tôt dimanche matin dans la région de Toulouse et Albi, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué. L'opération, menée par la Direction générale de la sécurité intérieure, "s'est déroulée sur commission rogatoire de magistrats du pôle anti-terroriste de Paris, après ouverture d'une information judiciaire des chefs d'association de malfaiteurs terroriste et financement du terrorisme", indique-t-il dans un communiqué. "Les six individus ont été placés en garde à vue", ajoute-t-il.

>> LIRE AUSSI - Comment l'armée infiltre les réseaux sociaux djihadistes

Des recruteurs de djihadistes ? Les personnes interpellées, toutes trentenaires, sont soupçonnées de transferts de fonds douteux et d'avoir recruté des candidats au jihad, selon cette source. Les enquêteurs cherchent également à vérifier si certaines d'entre elles se sont rendues en Syrie. Plusieurs enquêtes s'intéressent à différentes filières d'acheminement vers la Syrie de candidats au jihad depuis la région toulousaine.

>> LIRE AUSSI - Filière djihadiste : huit interpellations à Paris et à Lyon

Cent enquêtes ouvertes en lien avec les départs en Syrie. Ces arrestations interviennent cinq jours après le démantèlement d'une autre filière djihadiste vers la Syrie en Seine-Saint-Denis et dans la région lyonnaise. Sur les huit personnes alors interpellées, cinq ont été mises en examen samedi et quatre écrouées. Le 19 janvier, le procureur de Paris, François Molins, avait annoncé que 1.280 personnes étaient "soit sur le départ, soit sur zone, soit sur le retour, soit déjà revenues sur le territoire français". Plus de cent enquêtes et informations judiciaires sont ouvertes à Paris en lien avec les départs en Syrie. Toujours mi-janvier, le procureur de Paris avait indiqué que 125 suspects avaient été mis en examen dans ces dossiers, des chiffres susceptibles d'avoir évolué à la hausse depuis.

>> LIRE AUSSI - La nouvelle campagne anti-djihadiste est-elle efficace ?