Femme traînée par une voiture : trois suspects en garde à vue

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Pierre-Baptiste Vanzini avec M.S. et AFP
La police nantaise a interpellé trois hommes, soupçonnés d'être impliqués dans le calvaire d'une femme de 43 ans, traînée par une voiture sur deux kilomètres.

Trois hommes âgés de 41, 37 et 23 ans ont été placés en garde à vue samedi dans la région nantaise. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans le terrible supplice qu’a subi une femme de 43 ans, traînée par une voiture sur près de deux kilomètres, jeudi après-midi.

"Tentative de meurtre". Les trois hommes étaient toujours entendus dimanche matin à l’hôtel de police de Nantes, où ils ont passé la nuit. Leur garde à vue a été prolongée de 24 heures au maximum et pourrait s'achever, dans ce cas, à 7h50 lundi matin. Ils sont entendus, à ce stade, pour "tentative de meurtre". La victime, une femme âgée de 43 ans, lutte toujours contre la mort au CHU de Nantes. L'état de santé de cette femme de 43 ans, hospitalisée depuis jeudi, était toujours "très préoccupant" dimanche, selon le parquet. Elle a subi des lésions très graves lors de cette course infernale en plein centre-ville, alors qu’elle était traînée par la Ford, prisonnière de sa ceinture de sécurité.

Coups de poing. Tout a commencé jeudi avec une violente altercation dans la voiture et des coups de poing assénés par le conducteur. On ne sait pas encore, pour le moment, si la femme voulait s’enfuir ou si elle a été jetée dehors par son agresseur. Une fois cette dernière à l’extérieur de l’habitacle, la voiture a démarré avec la portière fermée. Le début d’un calvaire de deux kilomètres, jusqu’à ce que la ceinture lâche dans un virage.

Un calvaire volontaire ? Les trois individus interpellés appartiennent à "un milieu carencé, un peu marginal, sans activité professionnelle", a précisé le parquet. Le ou les hommes présents à bord savaient-ils ce qu’ils étaient en train d’infliger à leur victime ? Avaient-ils conscience de sa présence ? "On est en cours d'audition avec des éléments - en ce qui concerne les témoins et les mis en cause - qui sont contradictoires, on est en train de croiser tout ça", a-t-on expliqué. Une chose est sûre : le ou les auteurs savaient qu’ils étaient recherchés, puisqu’ils ont tenté, en vain, de camoufler la voiture. Ils n'ont pas de lien de parenté avec la victime mais l'un d'entre eux "la connaissait très bien", d'après le parquet.