Fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Genève : une femme condamnée à 6 mois de prison

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avec AFP , modifié à
Mardi, elle avait provoqué une fausse alerte à la bombe pour empêcher que la maîtresse de son mari ne parte en vacances.

Une femme de 41 ans a été condamnée à six mois de prison, dont trois ferme, pour avoir provoqué une fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Genève afin d'empêcher la maîtresse de son mari de partir en vacances, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Annecy.

"Coûts colossaux". Cette mère de quatre enfants, résidant à Annecy, a été jugée en comparution immédiate jeudi après-midi par le tribunal correctionnel d'Annecy pour une alerte à la bombe provoquée mardi soir. "Elle voulait empêcher la maîtresse de son mari de partir en vacances", a expliqué Éric Maillaud, procureur d'Annecy, qui a requis six mois de prison dont deux ferme. Le magistrat a souligné qu'un "énorme dispositif de sécurité" avait été mis en place après l'alerte à la bombe pour des "coût colossaux": évacuation d'un terminal passé au peigne fin, filtrage de 13.000 passagers, embauche de 20 vigiles supplémentaires, retards d'avions.

Localisée par son numéro de téléphone. Informé par la police de l'aéroport, le ministère public genevois a identifié le numéro d'appel qui a été localisé à Annecy, ville située à moins d'une heure de voiture de Genève de l'autre côté de la frontière. "Nous avons ici affaire à une femme blessée, mariée depuis 22 ans, qui n'a évoquée une bombe que par agacement", a plaidé son avocate Me Tiphaine Barone, citée dans Le Dauphiné Libéré. L'avocate a assuré que sa cliente, qui a quitté le tribunal libre, regrettait les faits.

L'aéroport de Genève ne s'est pas constitué partie civile à l'audience mais peut toujours engager une procédure distincte au civil.