Un couple français d'origine malienne vivant à Corbeil-Essonnes (Essonne), soupçonné d'avoir fait pratiquer l'excision partielle sur trois de leurs filles, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire jeudi dans la soirée, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Les parents sont poursuivis pour "complicité de violences volontaires ayant entraîné une mutilation permanente sur des mineurs de moins de quinze ans", a précisé cette source. Une information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation permanente sur des mineurs de moins de quinze ans" contre X a été ouverte pour retrouver le ou les auteurs de ces excision partielles.
Trois de leurs filles, âgés de 11, 18 et 19 ans, ont subi une excision partielle alors qu'elles étaient âgées de deux ou trois ans. Une quatrième soeur, âgée de 14 ans, de cette fratrie de sept enfants, a refusé d'être examinée. Le père de 56 ans et son épouse âgée de 40 ans, qui vivent dans le quartier des Tarterêts, ont été convoqués mercredi après qu'un gynécologue eut alerté la police sur le cas de l'une de ses patientes, une jeune femme de 19 ans enceinte et sur laquelle le spécialiste a constaté une excision partielle. Les parents de la jeune femme, d'origine malienne, ont reconnu durant leur garde à vue avoir demandé à une spécialiste de pratiquer l'excision de deux de leurs sept enfants entre 1994 et 1996, alors qu'ils étaient déjà installés en France. Trois filles mineures ont fait l'objet de mesures de placement, une jeune majeure a fait l'objet d'un contrat jeune majeur.